Sarkozy calme de jeu

DEPUIS MARDI, les sénateurs ont entamé l’examen du projet de loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) sur fond de grogne des médecins hospitaliers. Nicolas Sarkozy a tenté d’apaiser le vent de contestation en demandant au gouvernement de déposer des amendements redonnant une place aux praticiens dans la gouvernance des établissements, tel que le propose la commission Marescaux. Jean-Pierre Raffarin, sénateur de la Vienne, estime que l’intervention du chef de l’État va « dans le bon sens ». Car, selon lui, le texte qui était sorti de l’Assemblée nationale était déséquilibré au profit de la logique administrative et au détriment de la fonction médicale. L’ancien premier ministre se dit prêt à voter le texte si le gouvernement accepte les amendements préparés par le Sénat. De son côté, le sénateur de l’Essonne et fondateur du Parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, ne croit pas que les modifications concédées par Nicolas Sarkozy changent l’esprit du texte qui, à ses yeux, risque de transformer l’appareil de santé français en « système marchand ».