C’EST UNE HISTOIRE d’énergie qui est comptée ici. Impalpable, immatérielle, celle qui ne se traduit que par une sensation n’assure rien de moins que la vie. Avant les capacités et la volonté, précédant l’effort et l’investissement, c’est elle qui conditionne toutes les performances. Et le moindre fléchissement de son influx perturbe tout organisme physiquement et mentalement. Heureusement, on sait désormais puiser aux sources de l’énergie quand elle vient à manquer. Ses vecteurs font preuve d’une extraordinaire variété, mais certains d’entre eux, parmi tous les éléments vitaux, se sont distingués au fil des connaissances, s’érigeant en nutriments stars. Les vitamines comptent ainsi quelques majuscules incontournables dès que l’on parle de fatigue : la vitamine C - dite antiasthénique - qui améliore l’absorption du fer, les vitamines du groupe B (B1, B2, B6, B12) impliquées dans la production d’énergie, celle des globules rouges et des anticorps et dans les systèmes de défense, la vitamine D nécessaire à la croissance. Les oligo-éléments, secondés des sels minéraux, n’ont pas moins d’arguments et participent également à la vitalité de l’organisme. Fer, cuivre, zinc, cobalt, sélénium, parmi les premiers, agissent notamment en faveur de l’immunité ; potassium, phosphore, calcium et magnésium, parmi les seconds, interviennent entre autres dans la fabrication des globules rouges, la synthèse des protéines, l’énergie cellulaire et le métabolisme neuronal. Dans ce tableau d’exception, les acides aminés se distinguent cependant, figurant au nombre des grands pourvoyeurs d’énergie. En tant qu’éléments de la structure protéinique, ils conditionnent tout simplement l’existence des protéines, constituants essentiels de tout organisme vivant. C’est donc au fondement des éléments vitaux que Sargenor a puisé pour élaborer sa formule. Les acides aminés sont au nombre de vingt mais ce sont les constituants non essentiels – c’est-à-dire synthétisés par l’organisme – qui retiennent l’attention des laboratoires Sarget, concepteur du médicament… Dans la liste, se trouve l’arginine, et c’est elle, plutôt que la carnitine ou l’acide glutamique, qui va retenir leur attention.
À l’image de son créateur.
L’arginine, il faut le dire, a du potentiel : parce qu’elle intervient dans la synthèse de la création de phosphate, maillon essentiel des processus énergétiques musculaires, elle permet de recharger les cellules en énergie ! C’est sous forme d’aspartate d’arginine, dosée à 1 gramme et conditionnée en ampoule, qu’apparaîtra pour la première fois la spécialité Sargenor. Son nom est directement inspiré des laboratoires Sarget qui lui ont donné vie. À leur tête, un pharmacien à l’esprit d’entreprise peu commun, du nom de Georges Nègrevergne. Ce fils de commerçants, d’origine bordelaise, fait en effet fructifier tout ce qu’il touche. Non content d’avoir créé sa propre industrie, en 1945, il gagne Paris, absorbant les laboratoires l’Ambrine pour créer l’entité Sarget-Ambrine qu’il implante à Bordeaux. Puis il se lie à un groupe américain avant de se lancer hors de France où il poursuit sa politique d’expansion en faisant l’acquisition de nombreux laboratoires (Italie, Belgique, Hollande, Portugal, Espagne), constituant peu à peu un groupe international, qui se distingue notamment dans l’industrie du textile destinée aux pansements. Bien avant cela, des spécialités médicamenteuses de renom ont constitué son portefeuille (ampoule buvable de calcium, antiulcéreux gastrique, antiseptique iodé…). Parmi eux, Sargenor, qui fait ses premiers pas en 1965, un peu après l’obtention de son AMM, en octobre 1964. L’antiasthénique est alors un médicament remboursé indiqué dans le traitement d’appoint de la fatigue quand celle-ci n’est pas due à une maladie. Rapidement, l’efficacité de la formule est reconnue et la marque trouve son public. Différentes formes galéniques - comprimés à croquer, comprimés effervescents - sont développées par la suite mais c’est la solution buvable, désormais aromatisée à l’abricot qui continue d’emporter tous les suffrages. 80 % du public connaît Sargenor. Son cœur de cible est une clientèle quarantenaire, plutôt féminine, adepte d’activités sportives et relevant d’une catégorie socioprofessionnelle supérieure. Mais la marque s’adresse aussi bien aux enfants, à qui elle dédie une référence dosée à 0,5 g d’aspartate d’arginine. Elle s’attache également à élargir son offre, qui accueille depuis l’année 2000 une formule additionnée de vitamine C. Depuis 2005, la gamme est administrée par les Laboratoires Meda Pharma, qui entendent bien lui assurer un avenir florissant, suivant une logique de développement de leur offre OTC. Un accent particulier sera mis sur la marque dont on prévoit de rajeunir quelque peu la cible. Pour ce faire, une campagne pluri-médias devrait démarrer dès le mois de décembre prochain, avec une attention toute spécifique accordée à la communication électronique via Internet. Pour Sargenor, le futur pourrait bien rimer avec modernité.
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion