EN ARRIVANT sur le marché français, en 2005, Puressentiel a fait souffler un vent de folie. Si les huiles essentielles sont utilisées depuis l’Antiquité, elles sont un peu tombées dans l’oubli, sauf pour quelques experts éclairés. Jusqu’à la naissance de cette petite entreprise. Aux commandes, Marco Pacchioni, énergique, enthousiaste, a toujours une nouvelle idée de développement et se montre ravi de ce modèle de réussite familiale. Il partage les manettes avec sa femme, Isabelle Pacchioni, créatrice des produits, passionnée d’aromathérapie, de phytothérapie, de naturopathie, en digne héritière de parents eux-mêmes spécialistes de ces disciplines. Depuis avril 2011, leur fils, Rocco, les a rejoints en tant que directeur du développement international.
Ce succès fulgurant a permis de redynamiser le marché des huiles essentielles. Comment ? En démocratisant leur usage, en proposant des produits prêts à l’emploi et de très bonne qualité, issus de matières premières sélectionnées de manière drastique. Et en ayant les bonnes idées, en apportant des réponses naturelles et efficaces à des besoins réels. Le bouche-à-oreille a fait le reste.
Uniformisation des règles.
Rapidement après avoir lancé ses premières références en France, dont son produit leader le Spray assainissant aux 41 huiles essentielles, la marque a été proposée aux consommateurs belges, luxembourgeois, espagnols, italiens… « C’est un investissement important car nous avons fait le choix d’y lancer des filiales à part entière », explique Marco Pacchioni. L’extension du groupe va continuer cette année avec une implantation en Suisse, puis, en 2013, au Royaume-Uni. « Le frein général à un développement à l’international, c’est la réglementation propre à chaque État. Même au niveau européen, il n’y aura pas d’uniformisation des règles avant 2017. »
L’autre moyen de gagner de nouveaux marchés est de travailler avec un distributeur. C’est ainsi que Puressentiel est présent dans les départements, les régions et les collectivités d’Outre-Mer, ainsi qu’en Afrique francophone subsaharienne. « Nos produits sont distribués exclusivement en pharmacie et parapharmacie. Or il n’est pas dans la culture africaine d’aller à l’officine, sauf en cas de prescription médicale. C’est pourquoi nous y développons de la visite médicale, tout comme nous le faisons en France. En métropole, 10 % de notre chiffre d’affaires est issu de la prescription », précise Rocco Pacchioni.
La marque est aussi présente aux Seychelles et à l’Île Maurice, des pays où « la culture des huiles essentielles et des plantes occupe une grande place », ajoute le jeune homme. Et son père de compléter : « Notre notoriété s’accroît aussi dans les pays qui nous fournissent la matière première. » La distribution des produits Puressentiel en Algérie ne devrait plus tarder et la marque cherche aussi à s’implanter au Maroc. Le groupe distribue également ses produits en Croatie et, depuis peu, au Liban. Ce pays pourrait constituer une ouverture vers le Moyen-Orient.
Culture du bio.
Enfin, Puressentiel travaille aussi avec des agents commissionnés, ce qui permet au groupe de garder pleinement la main sur le marketing, la communication et la formation des pharmaciens. « Nous avons choisi cette option pour le Portugal, qui sera géré par notre filiale espagnole, ainsi que pour l’Autriche, marché lancé en 2011 et qui devrait être suivi en 2012 par l’Allemagne. » Là encore, le potentiel est important, le groupe annonce avoir « surperformé » en Autriche en quelques mois, grâce à une forte culture de l’aromathérapie et du bio.
10 % du chiffre d’affaires du groupe est issu des 19 pays dans lesquels la marque est présente. Un résultat encourageant car, en dehors du Luxembourg, la Belgique et l’Afrique francophone subsaharienne, seulement une dizaine de références sont proposées sur les marchés étrangers. « Notre objectif pour 2012 est de faire 20 % du chiffre d’affaires à l’international, et, pour 2016, nous visons les 50 %. C’est un défi quand on sait que notre croissance en France est de 30 % chaque année », remarque Marco Pacchioni. Le désir d’expansion de Puressentiel ne s’arrête pas là, il s’intéresse à des pays aussi variés que le Brésil, la Tunisie, la Roumanie, la Pologne, la Russie, l’Indonésie… et d’autres territoires avec lesquels des contacts ont été établis. Gardant les pieds sur terre, le groupe se fixe un premier défi : devenir leader en Europe.
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