LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN. - Proposez-vous un accompagnement spécifique à vos adhérents dans le cadre des nouvelles missions et de la loi HPST ? Quels sont vos projets en la matière ?
PASCAL LOUIS. - Le CNGPO a proposé, en janvier 2011, la mise en place d’un nouveau service répondant à la fois aux attentes des officinaux, de leurs clients et des autorités de santé. Il concerne le dépistage des risques cardio-vasculaires chez les adultes de plus de 35 ans, par la mesure de cinq facteurs (cholestérolémie, glycémie, hypertension, indice de masse corporelle et tour de taille, tabagisme) chez des personnes a priori en bonne santé. Pour pouvoir pratiquer cet acte pharmaceutique, les pharmaciens d’officine doivent au préalable signer une charte d’engagement et suivre une formation. Quel que soit le service que l’on souhaite mettre en place à l’officine, se former est une des conditions indispensables, pour ne pas dire obligatoires, afin de dispenser un acte pharmaceutique de qualité et accompagner au mieux les personnes concernées. Adhérer à une démarche qualité aide aussi les officinaux, dans leur approche client, à former les équipes et utiliser les protocoles. L’officine est un lieu où doit se développer l’esprit d’entreprise, le travail en équipe. Les groupements du CNGPO l’ont bien compris et ont tous organisé des réunions d’incitation au développement des nouvelles missions en portant une attention toute particulière aux facteurs de motivation de l’équipe. En effet, même si les rendez-vous doivent être assumés par un pharmacien, ils peuvent être proposés par tout membre de l’équipe officinale au client. Des équipes bien formées, disposant d’outils simples et pratiques pour mieux appréhender la clientèle, sont plus motivées. Elles vont proposer plus naturellement un nouveau service parce qu’elles en maîtrisent la pertinence. Nos projets sont essentiellement axés sur les engagements conventionnels que sont le suivi des anticoagulants oraux et des traitements asthmatiques. La profession a l’obligation de réussir dans ce domaine. Le CNGPO et ses groupements adhérents entendent bien être moteurs dans l’atteinte de ces objectifs.
Quels sont les moyens prévus pour que les pharmaciens investis dans une mission particulière puissent le faire savoir au grand public et à leurs patients ?
Il semble que tout ce qui peut se faire en termes de communication à l’intérieur de la pharmacie soit autorisé. D’une manière générale, on observe un affichage de l’accompagnement dans l’officine. Le CNGPO regrette que les groupements n’aient pas encore la latitude de prendre la parole de manière plus directe pour faire savoir au grand public ce que leurs adhérents proposent en termes de services. Mais quoi qu’il en soit, l’échange verbal, qui s’instaure au comptoir entre le pharmacien et son client et tisse la confiance, demeurera toujours le facteur essentiel de la réussite.
Au vu des actions déjà mises en place, quelles sont les difficultés rencontrées, que ce soit par vos équipes ou par les officinaux ? Instaurez-vous une obligation de s’impliquer dans les nouvelles missions à vos adhérents ?
Les difficultés rencontrées sur le terrain sont essentiellement dues au manque de temps pour se former et former les équipes, ainsi qu’à la paupérisation du réseau. Les équipes se réduisent, les moyens manquent pour s’occuper des patients. Nous devons malheureusement aujourd’hui plus rendre de l’urgence que du bien soigner. Et puis, les patients ne sont pas encore habitués à trouver ces nouveaux services à l’officine, ils ne les rejettent pas a priori mais ont encore besoin d’un peu de temps pour y avoir recours sans sollicitation. Chaque groupement du CNGPO a sa propre politique. Toutefois, la tendance est plus à l’incitation qu’à la coercition.
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