Pollution sonore

Il ne faudrait pas que nos joueurs de foot nationaux prennent prétexte des vuvuzelas, ces cornes sud-africaines qui répandent un bruit insupportable dans les stades, pour ne pas remporter la coupe du monde. D’abord, toutes les équipes sont logées à la même enseigne. Ensuite, qu’on ne nous dise pas que, sans vuvuzelas, les terrains sont des oasis de quiétude. C’est d’ailleurs pourquoi les Français sont d’immenses sportifs : ils glapissent, hurlent, mangent, boivent, s’éclatent, comme on dit, c’est-à-dire que le foot spectacle les incitent à uve vive activité physique. Non, franchement, il me semble qu’il y a des pollutions sonores plus graves que celle des vuvuzelas, par exemple une certaine déclaration d’une certaine Rama Yade, qui préfère être plus fascinée « par les résultats de nos footballeurs que par le clinquant de leur hôtel ». Ils l’ont boudée dimanche dernier. Ils se sont rendus dans une township juste avant que n’arrive la secrétaire d’État aux Sports. Elle aurait pu leur faire un petit coucou à leur hôtel, mais cette fois, elle a préféré ajouter le silence au luxe.