Le Quotidien du pharmacien. Pourquoi Alphéga a-t-il adhéré à Federgy ?
Laurence Bouton. Quelle que soit la reconnaissance dont peut bénéficier un groupement moteur comme Alphéga, il est indispensable d’unir nos efforts pour espérer se faire entendre. C’est l’objectif que s’est fixé Federgy et c’est la raison pour laquelle nous avons rejoint ce syndicat dont j’assume la vice-présidence aux côtés de Laétitia Hible (Giphar), Lucien Benatan (PHR) et Franck Gerard Vanneste (Giropharm). Nous entendons ainsi faire bouger les lignes, en particulier sur la communication, afin de défendre les valeurs de l’Officine et permettre aux pharmaciens d’assumer leurs nouvelles missions.
Vous attendez donc une évolution des règles de communication pour les officinaux ?
Bien évidemment ! C’est le seul moyen efficace d’éviter l’ubérisation de la pharmacie. Et nous avons bon espoir d’y arriver. Bien que l’Ordre ne nous ait pas encore donné son feu vert, il nous est aujourd’hui permis de penser que le code de déontologie devrait évoluer dans le sens d’une harmonisation entre l’approche digitale et l’approche point de vente et ainsi permettre aux pharmaciens de communiquer au-delà de leur vitrine. C’est une condition sine qua non pour permettre aux officinaux de se battre efficacement contre des concurrents - GMS et sites Internet - qui se veulent les chantres du libéralisme et sous prétexte qu’ils ne sont pas soumis aux contraintes du code de la santé surfent en réalité sur l’encadrement des professions réglementées.
Dans la perspective d’une évolution du métier de pharmacien, pourquoi est-il essentiel pour les officinaux de pouvoir communiquer sur les services ?
Un groupement comme Alphega a bâti sa stratégie de développement sur les services que ses membres pourront proposer aux patients afin de mieux les prendre en charge, en particulier les patients chroniques et les patients âgés. Or si le savoir-faire de nos adhérents est incontestable, encore faudrait-il qu’ils puissent le faire savoir. Il y a donc urgence à faire bouger les lignes pour que les pharmaciens puissent aborder sereinement le virage que prend la profession, car sans communication, point de service. Nous devons donc avoir la possibilité de développer des outils promotionnels tels que cartes de fidélité, flyers… et de faire évoluer la communication à l’officine.
Cette communication ne s’adressera qu’aux patients ?
La communication des officinaux sera dédiée aux patients car il est le destinataire final des produits et des services proposés en pharmacie. Mais dans la mesure où les officinaux se doivent de proposer une véritable réponse aux besoins de santé des Français il ne faut pas se priver de sensibiliser les organismes payeurs. Par l’intermédiaire de Federgy, les groupements souhaitent donc pouvoir également sensibiliser l’Assurance maladie et les complémentaires santé à la qualité des services que proposent les groupements.
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