Aide à l'installation CAVP

Plus de la moitié des demandes accordées

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Publié le 20/03/2020
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InterPharmaciens, le fonds dédié mis en place il y a un an par la Caisse d'assurance vieillesse des pharmaciens (CAVP), a permis à 39 jeunes pharmaciens de s'installer. Une trentaine d'autres devrait franchir ce pas décisif dans les mois à venir.
pharmacie rurale

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Crédit photo : GARO/PHANIE

La profession avait vu juste. L'initiative de solidarité interprofessionnelle d'aide à l'installation que la Caisse d'assurance vieillesse des pharmaciens (CAVP) avait mise en place en février 2019 sous le titre d'InterPharmaciens (voir article abonné), suscite un vif intérêt auprès des jeunes pharmaciens. En un an, 148 demandes de financement ont été déposées et 76 d'entre elles ont déjà donné lieu à un accord de financement. 69 projets d'installation ont déjà été concrétisés ou sont en passe de l'être. C'est dire si ce fonds géré par ESFIN, sous la forme d'un financement subordonné et par conséquent considéré comme un apport par la banque, répond aux besoins de financement de candidats à l'installation ne pouvant réunir à titre personnel la totalité de l'apport nécessaire à l'acquisition d'une officine. La CAVP a consacré 14,9 millions, soit 75 % de son enveloppe globale, à ces coups de pouce décisifs.

Vers un deuxième fonds ?

Dans la majorité des cas, il s'agit d'une aide à l'installation dans une officine d'un chiffre d'affaires se situant entre 1,3 et 2 millions d'euros. 12 % des dossiers concrétisés concernent cependant des officines de plus de 3 millions de chiffre d'affaires, 19 % des officines de moins d'1,3 million de chiffre d'affaires. 41 % d'entre elles sont implantées en zone rurale dont 19 % dans des zones de revitalisation rurale. L'autre moitié concerne des pharmacies de centre-ville. La majorité de ces installations se répartissent dans les départements à l'ouest de l'Hexagone, principalement sur la façade maritime. Ces jeunes repreneurs d'un âge moyen de 35 ans ont bénéficié d'un montant de 216 000 euros en moyenne.

Au regard de ce bilan très positif, Monique Durand, présidente de la CAVP, annonce qu'une réflexion va être engagée en faveur de la création d'un deuxième fonds afin de poursuivre cette démarche et rappelle qu'il s'agit de mobiliser la capacité d'investissement à long terme du régime de capitalisation. Un régime de capitalisation que la profession s'est employée à préserver face à la réforme des retraites.

Marie Bonte

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3588