« UN GARÇON comme moi n’était pas fait pour le rugby. » Et pourtant ! Pierre Catalhau est président du Sporting club graulhetois depuis 5 années, après avoir siégé pendant 25 ans au comité directeur. Il y a différentes façons d’être dans le rugby à Graulhet. Dans cette petite ville du Tarn, « où le rugby est l’une des rares distractions », le ballon ovale réunit bien au-delà de ceux qui sont directement impliqués dans ce sport. Le club compte en effet 300 licenciés, 35 personnes siègent au comité directeur et 60 bénévoles l’animent au quotidien pour une ville qui compte 13 000 habitants environ. C’est dire si les possibilités de contribuer à l’essor de ce sport sont nombreuses. Très vite, Pierre Cathalau, constatant ses faiblesses de rugbyman, décide de participer à la vie de son club d’une autre manière, qui l’amène au fil du temps à occuper ce poste de président. « Les candidats ne se bousculent pas, affirme-t-il en guise d’explication. À un moment, on est obligé de prendre ses responsabilités. » Les présidents du club restent en moyenne trois ou quatre années, moyenne qu’il a dépassée, par sentiment d’obligation, certes, mais aussi par fidélité et par passion.
Perpétuer les traditions.
C’est que ce poste est terriblement chronophage. « Si on n’y met pas des limites, ça nous bouffe la vie », s’exclame-t-il. Le rôle du président est de structurer le club, d’en améliorer l’encadrement, notamment sportif et médical, de travailler à la garantie de résultats sportifs, de veiller au bon fonctionnement de l’école de rugby. C’est aussi des responsabilités juridiques, ce côté du poste que Pierre Cathalau redoute un peu. Mais c’est plus encore un rôle d’animation, faire en sorte de perpétuer les traditions du rugby. Après toutes ces années passées à la présidence du Sporting club graulhetois, le pharmacien est surtout motivé par le désir de transmettre les valeurs liées au ballon ovale. « Le rugby, c’est d’abord la convivialité et l’échange. C’est une école de vie. Dans une région comme la nôtre, c’était, ça l’est peut-être encore, un des rares moyens d’aller à la rencontre de gens qui viennent d’horizons très différents, qu’on n’aurait pas connus autrement. » Un rôle qui dépasse les limites du Club. « Le rugby, ça reste un lien social. Certes, les jeunes ont aujourd’hui plus de facilité à connaître d’autres gens, mais le dimanche après 15 heures, on est tous les mêmes, autour du ballon à Graulhet. Il n’y a plus de différences. »
L’une des tâches les plus importantes que Pierre Cathalau a eue à mener a été de structurer le club de façon à mieux déléguer les responsabilités techniques. Déléguer, c’est la base d’une gestion réussie de planning serré. Car ses responsabilités de président de club sportif viennent s’ajouter à celles qu’il a en tant que titulaire d’une grande officine, qui emploie quatorze personnes. « Il faut savoir compter sur les gens, aussi bien dans le cadre de la pharmacie que dans celui du club », affirme Pierre Cathalau. D’autant que, parfois, ses collaborateurs dans l’officine lui font comprendre qu’il faudrait passer plus de temps auprès d’eux. Le président du club peut compter sur le bénévolat de nombreuses personnes qui s’exerce à plusieurs niveaux, secrétariat, administratif, celui de la réception. Ce bénévolat est d’autant plus apprécié que les ressources financières sont minimes. « La vraie richesse vient des amoureux du club », conclut Pierre Cathalau.
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