Humeur

Partir, c'est vivre un peu

Par
Publié le 18/10/2018
Article réservé aux abonnés

C'est la débandade un peu partout ,et pas qu'au gouvernement, qui a perdu ses ministres d'Etat, Nicolas Hulot, puis Gérard Collomb. On ne sait pas ce que M. Hulot fait exactement aujourd'hui, mais M. Collomb, lui, est ravi d'être rentré à Lyon. Porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux semble penser exclusivement à la mairie de Paris qu'Anne Hidalgo, malgré ses difficultés, ne semble pas vouloir lâcher. Au parti socialiste, les défections se multiplient, notamment chez les anciens frondeurs, Emmanuel Maurel et Marie-Noëlle Lienemann, ceux-là même qui, non contents d'avoir démoli le quinquennat de François Hollande, espèrent revivifier le socialisme en allant rejoindre Jean-Luc Mélenchon. Sans compter Benoît Hamon qui, après avoir quitté le PS, végète dans son propre mouvement et Manuels Valls qui, après avoir été Premier ministre, veut devenir maire de Barcelone. M. Valls fait plus fort que tous les autres, car il ne se contente pas de changer de fonction, il s'exile. Heureusement il parle le catalan, ce qui lui permet de traduire lui-même ses déclarations en français. Au fond, personne n'a plus envie d'être ministre et c'est pourquoi le président a mis du temps à remanier son gouvernement. Comme c'est curieux : beaucoup de célébrités veulent devenir maire alors que les maires sont accablés par leurs responsabilités et ne pensent qu'à la retraite, pourtant bien mal payée.

Richard Liscia

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3466