Ordonnance à la sauce mexicaine

LES FRANÇAIS ont l’habitude de se plaindre des lenteurs de leur administration. À juste titre, parfois. Mais que diraient-ils s’ils avaient à subir les affres de la bureaucratie mexicaine ? Conscient de la situation, le président Calderon a décidé de rendre la vie de ses administrés plus facile. Le ministère de la fonction publique a ainsi organisé dans le pays un concours destiné à identifier les obstacles bureaucratiques qui entravent le quotidien des Mexicains. Choisie parmi les 20 000 témoignages de victimes de la bureaucratie, Cecilia Velazquez a remporté la palme d’or des démarches les plus inutiles. Un trophée au goût amer lorsqu’on examine le dossier de la lauréate : Mme Velazquez doit en effet réunir sept signatures tous les quinze jours pour obtenir les médicaments nécessaires à son fils atteint d’une grave affection génétique. Un renouvellement autorisé mais bien difficile. « Ces démarches me prennent au moins quatre jours à chaque fois, entre la délivrance de l’ordonnance et l’administration du médicament », a-t-elle expliqué au jury de ce concours peu ordinaire.

L’armée mexicaine avait déjà une certaine réputation, si le gouvernement de Calderon n’y remédie pas, l’administration du pays aura bientôt la sienne.