« PROTÉGER, redresser, moderniser », telle est l’ambition du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2013, présenté lundi par la ministre de la Santé, Marisol Touraine.
Par ce premier PLFSS du quinquennat de François Hollande, le déficit de l’assurance-maladie devrait être réduit de 6,8 à 5,1 milliards d’euros. Pour parvenir à ce résultat, la ministre table sur 1,5 milliard d’euros de nouvelles recettes (taxes sur la bière et le tabac, notamment) et sur 2,4 milliards d’euros d’économies. Comme l’on pouvait s’y attendre, le poste Médicament sera une nouvelle fois mis à contribution. Des baisses de prix sur les produits de santé, à hauteur de 876 millions d’euros, sont d’ores et déjà prévues. Ces réductions tarifaires s’élèvent à 530 millions d’euros rien que pour les médicamets princeps et les génériques, et 75 millions d’euros pour les dispositifs médicaux. « La comparaison avec les autres pays européens justifie une mesure de baisse spécifique sur le prix de génériques, selon le gouvernement. Par ailleurs, certains médicaments ne voient pas leur prix baisser lorsque leur brevet arrive à expiration, comme c’est le cas quand il existe un générique. Une mesure d’harmonisation des baisses de prix sera donc mise en œuvre, afin de tenir compte des tombées de brevets. Les prix des molécules, au sein d’une même classe thérapeutique, seront également mis en cohérence. » Également au programme, la poursuite de la maîtrise des prescriptions et de l’amélioration des pratiques. Économies attendues : 605 millions d’euros. « Les actions de maîtrise médicalisée des prescriptions viseront notamment à l’augmentation de la prescription dans le répertoire générique », est-il précisé.
Vite passer à l’honoraire.
Pour Philippe Besset, président de la commission économie de l’officine de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), c’est clair, les mesures sur le médicament auront des conséquences sur l’économie des officines. Difficile de les chiffrer précisément pour le moment, car les spécialités concernées ne sont pas encore connues. Quoi qu’il en soit, compte tenu de ce nouveau plan médicament, « il faut vite passer à l’honoraire », affirme Philippe Besset.
Du côté des industriels, l’addition paraît également salée. Ce PLFSS « fait à nouveau peser sur les entreprises du médicament l’essentiel des économies (près de 50 %), alors que le médicament ne représente que 15 % des dépenses d’assurance-maladie », déplore ainsi le LEEM, et alors même que le secteur enregistre une décroissance de chiffre d’affaires sans précédent. « Dans un tel contexte, l’ampleur des baisses de prix envisagées dans le PLFSS pour 2013 n’est ni justifiée, ni raisonnable », estime le LEEM, qui calcule que ces mesures entraîneraient pour la seconde année consécutive une régression de chiffre d’affaires du secteur de l’ordre de 2 %.
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