Questions sur ordonnance

Mme Amandine R., 48 ans

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Publié le 01/07/2019
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Mme R. souffrant depuis deux semaines de douleurs assez intenses, à type de brûlure, dans la bouche où elle a noté de plus la présence de lésions érodées de coloration incarnat dominant à l’intérieur des joues et sur le bord de la langue. Le médecin a diagnostiqué un lichen plan buccal en phase érosive, dont l’évolution a peut-être été précipitée par un stress récent chez cette femme par ailleurs tabagique. La prescription est réalisée pour 2 semaines, au terme desquelles Mme R. devra consulter à nouveau son médecin. Ce traitement est parfois prolongé plusieurs mois sur avis médical. Les présentations sévères peuvent justifier une corticothérapie systémique voire l’application topique d’un rétinoïde ou d’un immunosuppresseur.

Buccobet                                 sucer huit comprimés/jour.

Traitement pour deux semaines.

Quel principe actif ?

Buccobet est une présentation galénique de bêtaméthasone spécifiquement indiquée pour traiter les inflammations de la bouche et de l’oropharynx : il s’agit de comprimés à sucer dosés à 0,1 mg.

Y a-t-il des insuffisances et des interactions ?

Compte tenu de l'utilisation locale de la bêtaméthasone, son passage systémique reste très faible : les effets indésirables systémiques liés à la corticothérapie sont peu vraisemblables et le risque iatrogène ou d’interaction est réduit.

Et la posologie ?

Elle est correcte.

Votre conseil

Les comprimés sont sucés lentement, sans être croqués ni avalés, jusqu'à leur complet délitement. Le pharmacien évoque le risque de candidose buccopharyngée lors de cette corticothérapie qui perturbe les réactions immunitaires dans la cavité buccale. Madame R. sera attentive aux signes d’infection (laquelle cède à un traitement antifongique local).

Il faut noter que Buccobet contient du lactose : son utilisation est déconseillée chez le patient présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose.

Nicolas Tourneur

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3532