« LORSQUE j’ai cherché à m’installer, j’étais très intéressé par l’opportunité d’avoir une officine multi-activités », se souvient Michel Laveix. Son attention est attirée par une pharmacie de Juvisy-sur-Orge qui s’investit depuis plus d’une quinzaine d’années dans une activité originale : fournir des médicaments et du matériel médical aux entreprises. En 2010, il la rachète et décide de continuer à développer ce marché. Désormais titulaire de la pharmacie centrale de Juvisy, cet ancien pharmacien industriel a ainsi mis toutes les chances de son côté pour une reconversion réussie. Michel Laveix débute sa carrière dans l’industrie pharmaceutique. Après des études de pharmacie à l’université de Paris V, puis un troisième cycle à Lille, il obtient sa thèse en 1984. Il est embauché par le Laboratoire Laroche-Navarron, racheté ensuite par Syntex. Michel Laveix continue à travailler pour Syntex, avant de rejoindre le laboratoire Nativelle, à son tour racheté par Procter et Gamble. Le pharmacien intègre ensuite GlaxoSmithKline (GSK), où il travaille pendant une dizaine d’années, jusqu’en 2009.
Il décide alors de changer de voie et de se reconvertir dans la pharmacie d’officine. « Ce n’est pas facile. J’ai dû retourner à l’université pour me former et j’ai effectué six mois de stage dans une pharmacie », témoigne-t-il. Il suit notamment un diplôme universitaire d’orthopédie et une formation en homéopathie. De son expérience industrielle, il garde des compétences en organisation et en management, qui l’aident à aborder le travail en officine. Il est également familiarisé avec les relations entre fournisseurs et clients, un atout précieux pour ses activités auprès des entreprises.
En deux ans, il a étoffé sa clientèle, qui compte désormais entre 60 et 70 entreprises, situées à Paris ou au sud de la capitale. « Nous fournissons toutes sortes de structures, quelle que soit leur taille, de la PME au groupe du CAC40, détaille Michel Laveix. On leur propose un panel de produits que l’on peut trouver à l’officine. Ce sont des livraisons de petites quantités, qui ne seraient pas intéressantes pour les grossistes. » Selon la taille de l’entreprise, la culture médicale peut être plus ou moins développée et la connaissance du médicament est très variable. « Le médicament est un produit sensible. Dans les grosses entreprises, ils disposent souvent de services médicaux avec un médecin ou une infirmière à demeure. En revanche, dans les petites entreprises, en général ils ne connaissent pas le médicament. Ils font confiance au pharmacien et sont plus souvent amenés à nous demander conseil. »
Pharmacien référent.
Les clients de Michel Laveix peuvent également avoir recours aux services de la pharmacie pour de l’orthopédie ou de la contention. Une personne à l’officine gère plus particulièrement cette activité. « Elle se rend une demi-journée ou une journée dans l’entreprise, s’occupe des essayages et passe les commandes. » La pharmacie dispose également d’un chauffeur qui se charge des livraisons. Médicaments, oxygène, matériel médical, il sillonne chaque jour la région parisienne pour apporter les produits aux entreprises. « Nous travaillons également avec plusieurs établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) en Essonne », ajoute Michel Laveix. Dans ce cadre, il participe en tant que pharmacien référent, à des rendez-vous avec le médecin coordonnateur et à des commissions gériatriques avec d’autres professionnels de santé de l’EHPAD, deux fois par an. À l’avenir, il souhaite étendre la gamme de services proposés aux entreprises. « Nous avons une diététicienne à l’officine, grâce à notre groupement PHR. On peut imaginer qu’elle se rende dans une entreprise pour faire une demi-journée de sensibilisation, par exemple. La prévention pourrait également être un axe de développement. » Et un bon moyen de continuer à valoriser le rôle des pharmaciens auprès des entreprises…
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