« Le cœur de métier des pharmaciens a d’ores et déjà évolué et ce mouvement doit se poursuivre », déclare d’emblée Marisol Touraine dans un message lu par Katia Julienne, adjointe au directeur général de l'offre de soins (DGOS).
Soulignant le rôle fondamental, « vital même pour notre système de santé », de proximité du pharmacien, la ministre affirme que le réseau officinal doit être préservé, « parce qu’un territoire sans officine, est un territoire fragilisé ».
Reconnaissant les difficultés rencontrées actuellement par les pharmaciens, en particulier liées à l’impact des baisses de prix, Marisol Touraine souhaite, par conséquent, que la rémunération « dépende davantage d’objectifs de santé publique et moins du prix du médicament ». Parallèlement à l’évolution des missions, elle juge donc nécessaire de réfléchir à la poursuite de la réforme engagée du mode de rémunération. Dans cette perspective, elle confirme qu’elle transmettra prochainement des orientations au directeur général de l’assurance-maladie dans le cadre des négociations qui vont s’engager pour la future convention pharmaceutique. La ministre rappelle également qu’un accompagnement financier pluriannuel soutiendra la prochaine convention, comme l’appelaient de leurs vœux les représentants de la profession.
Marisol Touraine estime notamment que le pharmacien doit jouer un rôle important pour organiser la continuité ville-hôpital et pour développer la coordination entre les différents professionnels de santé afin de répondre pleinement au défi du vieillissement de la population et à l’accroissement des maladies chroniques. « Nous devons réfléchir au moyen d’accroître la participation des pharmaciens pour lutter contre l’iatrogénie, en particulier des personnes âgées », ajoute-t-elle.
En ce qui concerne le maintien du maillage officinal, Marisol Touraine souligne que la loi de modernisation de notre système de santé permet, par voie d’ordonnance, de simplifier les règles de création, de transfert, de regroupement et de cession d’officine. « L’objectif est bien de ne pas créer d’officines supplémentaires dans des zones surdenses mais, a contrario, de veiller à préserver, voire au besoin à créer des officines dans les territoires ruraux », explique-t-elle. Ce projet d’ordonnance, qui sera soumis à la concertation dès le mois prochain, permettra notamment aux agences régionales de santé (ARS) d’identifier des zones fragiles, ou en voie de fragilisation, pour soutenir des officines ou faciliter les transferts, précise Marisol Touraine.
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