Le contexte
M. J. présente une pneumonie communautaire, compliquant une virose respiratoire négligée. Le médecin, sur diagnostic probabiliste, a prescrit :
Une antibiothérapie par télithromycine (Kétek) : actif sur les Gram + et les germes atypiques, ce kétolide constitue une alternative à l’amoxicilline seule ou associée à l’acide clavulanique, au céfuroxime-axétil ou à la clarithromycine. S’administrant en une prise quotidienne unique de 2 comprimés (800 mg) sur 7 à 10 J dans ce contexte (pneumonie communautaire), il bénéficie d’une bonne tolérance (nausées, diarrhées, vertiges, parfois troubles de la vision, ces signes étant transitoires et réversibles).
Une association d’un antiseptique (benzododécinium) et d’un tensioactif (polysorbate 80), Prorhinel Rhume, constituant ici un traitement d’appoint de l’infection muqueuse par lavage nasal.
Du sirop Rhinathiol Prométhazine : cette association d’un fluidifiant bronchique favorisant l’expectoration (carbocistéine) et d’une phénothiazine antihistaminique (prométhazine) expose à un risque de somnolence mais aussi à une iatrogénie anticholinergique, à de l’hypotension et à une incoordination motrice (la survenue d’effets hématologique, exceptionnelle, doit être connue). Elle titre par ailleurs environ 3 % d’alcool.
Votre conseil
Contacté, le prescripteur reconnaît s’être trompé dans la posologie du Kétek (elle est de deux comprimés par jour en une prise). Par ailleurs, la prométhazine est contre-indiquée chez ce patient souffrant de rétention urinaire et traité par Tadenan. Le médecin corrige donc son ordonnance, en adaptant la dose de Kétek et en proposant de dispenser du sirop Rhinathiol sans prométhazine.
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