CE SONT deux mondes parallèles qui, par conséquent, ne peuvent pas se rencontrer. Ces deux mondes sont ceux de Lionel Laroque, préparateur à la fondation Bon Sauveur d’Alby, à Albi, mais aussi peintre à ses heures. Le médicament et l’art n’ont décidément rien à voir l’un avec l’autre, le premier est fruit de connaissances et de rigueur, le second de l’inspiration et d’un savoir-faire qui s’est construit au fil des ans. « Je ne sais pas l’expliquer, ce goût pour la peinture m’est venu tout seul », affirme-t-il. On chercherait en vain des raisons sous-jacentes de son art liées à son métier, exercé dans une institution autrefois religieuse, reconnue d’utilité publique pour soigner les pathologies liées à la psychiatrie et à la gériatrie. Mais non. Il y a le monde professionnel, cette fondation dans laquelle il exerce depuis quatre ans après avoir longtemps exercé dans une officine. Et il y a le sien, celui de ses créations qui évoluent au fil du temps, de son apprentissage.
Car, en effet, si le désir de peindre est venu sans crier gare, il a fallu se confronter aux différentes techniques qui pourraient aider l’artiste à s’exprimer comme il le souhaite. « Je lis beaucoup de livres et de revues, et je vais également souvent dans les musées », explique-t-il. Lionel Laroque s’est ainsi vite orienté vers l’usage de la peinture à huile, technique qu’il a appris à maîtriser. « Je travaille avec de l’huile très diluée et par couches successives afin de rendre des fonds de couleur très lumineux, détaille-t-il. J’utilise du papier de soie sur châssis, cela apporte une texture qui peut s’apparenter à du cuir. » Cette technique lui permet de réaliser des peintures en dehors du réel, de l’art contemporain, mais qui part toujours plus ou moins de la réalité. « Cela peut commencer par un bouquet de fleurs, ou un paysage, après, je les mets à ma sauce. J’ai une prédilection pour les formes géométriques. »
De l’huile à l’acrylique.
Depuis quelque temps, Lionel Laroque diversifie ses techniques et utilise aussi de la peinture acrylique. « Cela sèche plus vite et permet de retoucher facilement, et donne plus de spontanéité », explique-t-il. Mais ce n’est pas pour les mêmes couleurs : autant les tons chauds et lumineux dominent sa peinture à l’huile, autant il privilégie les blancs et les gris avec l’acrylique. Son inspiration est aléatoire. « Je peux rester des mois sans peindre, puis ne faire que ça pendant plusieurs mois. » Des périodes soudainement très actives qui apportent beaucoup de stress durant ces moments de création, mais beaucoup de calme après. « Quand je suis dans une toile, je ne suis dans rien d’autre », affirme-t-il, à l’instar de nombreux peintres. A-t-il des modèles ? Peut-être pas, mais une grande admiration pour Dali, « pour son côté onirique et tout le travail que l’on peut voir derrière ses œuvres ».
Lionel Laroque ne vit pas de sa peinture, ne vend pas ses tableaux. Mais cela ne signifie pas qu’il dédaigne la reconnaissance, au contraire. Il la recherche à travers des expositions auxquelles il participe régulièrement. La dernière a été celle organisée dans le musée Pallaisse, à Albi, où, aux côtés de deux autres salariés de la fondation, il a pu exposer certains de ses tableaux. C’était à l’occasion des journées du patrimoine. « Je ne signe pas mes toiles de mon nom, mais il est néanmoins important que ma peinture soit reconnue, et, régulièrement, des galeristes me demandent de participer à des expositions. »
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