REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE
« LES INTÉRÊTS particuliers ont dominé le débat sur la politique de santé durant ces dernières années ». C’est ce que déclare à « Tribune médicale » Cristoffel Brändli, le nouveau président de « Santé suisse », l’Association des caisses maladie. Il cite un exemple significatif : 95 % des coûts ne sont pas le fait des assureurs maladie. Et souhaite s’attacher à « une organisation libérale du système de santé, qui soit de la plus grande utilité pour les assurés ». Ce système devra garantir en outre aux citoyens la liberté de choix, le libre choix de l’hôpital, le libre choix de la caisse maladie. Alors que « l’État a toujours fait obstacle aux changements », le président Brändli espère une bonne coopération entre toutes les parties afin que « le système de santé se développe dans l’intérêt de tous ». Pour ce faire, il liste le potentiel d’économies réalisables, notamment un financement hospitalier, un modèle de réseaux de soins intégrés, mais aussi une rationalisation du prix des médicaments.
Belgique
Pas toujours la DCI
NOUVELLES RÉACTIONS à la proposition du gouvernement de rendre la DCI obligatoire dans les prescriptions médicales concernant les antibiotiques et les antimycosiques : « c’est un cadeau empoisonné, une révolution copernicienne (sic), comparé au statut dont bénéficiait la prescription jusqu’à présent », s’écrie Léo Neels, président de PharmaBe (le LEEM belge). Si l’on considérait que la DCI faisait partie jusqu’aujourd’hui de la politique des médicaments qui se prêtait à la concertation : « on lance maintenant un missile scud », insiste Léo Neels. Car, pour lui, on ne peut déroger à la règle que veut que « le médecin est seul responsable de la prescription, et le pharmacien est tenu de lire et d’exécuter cette prescription ». Même opposition à ce projet, de la part des génériqueurs. Olivier Remels, leur président, considère que « le moteur du secteur générique est grippé ». Affaire à suivre. Autre information publiée par « Le journal du médecin » : le lancement d’essais cliniques de médicaments produits par des plantes avec la production, pour la première fois en Europe d’anticorps monoclonaux à partir de plantes et une qualité équivalente à celle d’anticorps obtenus de manière classique par hybridation. Avec trois avantages, selon P. Boutry, de l’Institut des Sciences de la vie, et initiateur de l’étude : d’abord un coût de fabrication des cellules végétales nettement moindre que celui des cellules animales, parce que les milieux de culture sont beaucoup plus simples ; le deuxième avantage est la possibilité de passer très vite à une échelle industrielle ; enfin, en troisième lieu, l’absence de contamination par des virus, inexistante si la protéine est obtenue à partir de cellules végétales.
Russie
La Silicon Valley de Poutine
À UNE QUINZAINE de kilomètres de Moscou, un technopôle scientifique est en train de voir le jour. Skolkovo va devenir le centre d’un pôle de recherches biomédical et de start-up pharmaceutiques. Financé en quasi-totalité par l’État, le relais va être passé aux investisseurs privés. Ce qui concerne les essais cliniques, C’est ainsi, précise le journal « La Russie d’aujourd’hui », qu’un accord vient d’être signé entre Skolkovo et le MIT (Institut de technologie du Massachusetts) projetant la création du DIST, première université internationale qui intègre l’entreprise et l’innovation dans les programmes de recherche et d’enseignement.
Canada
Mise sur le marché : peut mieux faire
« SANTÉ CANADA », organisme chargé de réglementer l’efficacité et la qualité de tous les médicaments destinés à la consommation humaine avant et après leur mise en vente dans le pays, est passé sous la coupe du vérificateur général du Canada (Conseil permanent de contrôle de la santé).
L’examen ne s’est pas très bien déroulé : l’audit, qui avait pour but de déterminer si Santé Canada s’acquittait de ses principales responsabilités en ce qui concerne les essais cliniques, a révélé de nombreuses lacunes que détaille « L’Actualité médicale ». Les principaux reproches concernent la surveillance trop tardive des effets indésirables qui se produisent durant les essais cliniques (la plupart de ces effets sont signalés de l’étranger, car aucun système de surveillance n’existe au Canada pour cerner les effets indésirables). Autres lacunes : le manque de processus systématique d’une mise en œuvre des recommandations de mise à jour des étiquettes et notices (particulièrement en ce qui concerne les génériques), ainsi que le défaut d’inspection des centres d’essais cliniques (le délai pour effectuer les mesures correctives devant améliorer ceux qui ne sont pas conformes est beaucoup trop long). Aucune information n’est donnée sur les médicaments que Santé Canada refuse d’approuver ni sur ceux qui ont été retirés du marché, ce qui rend possible la délivrance d’un produit pour une indication qui n’a pas été approuvée. Il en est de même concernant la publication des documents d’examen contenant de nouvelles substances actives (le public n’a pas toujours pas accès aux données sur les essais cliniques autorisés). Enfin, le vérificateur estime que ne sont pas définies les mesures nécessaires pour gérer les risques de conflits d’intérêt chez les évaluateurs des médicaments, et ce, même si les participants directs à la prise de décisions pourraient en tirer un gain personnel.
Québec
Pouvoir de prescription : au tour des infirmières
L’ORDRE des Infirmiers et Infirmières du Québec (OIIQ) vient de divulguer son enjeu pour 2012 : obtenir le droit de prescription pour ses membres, notamment pour les contraceptifs et autres médicaments à caractère préventif, ainsi que les produits reliés aux traitements des plaies et l’ajustement des anticoagulants selon un résultat de laboratoire : « Il ne s’agit pas, déclare Ghislaine Desrosiers, présidente de l’OIIQ, d’une liste exhaustive, mais d’un point de départ… Nous voulons permettre aux infirmières qui font du suivi ambulatoire ou à domicile d’obtenir les outils nécessaires pour soigner leurs patients » Un dossier complet sur la question a donc été soumis au ministre de la Santé Yves Bolduc : « Il ne s’agit pas d’un passage en force, tempère la présidente Desrosiers, on reste dans une optique étroite avec les médecins et les pharmaciens… Comme ceux-ci considèrent qu’ils ne peuvent agir que sur prescription, on va aller dans ce sens-là. » Des négociations ont été engagées entre les trois Ordres : « Je crois, conclut Ghislaine Desrosiers, que les choses pourraient aller aussi rapidement avec les infirmières si les médecins faisaient montre de la même ouverture qu’ils ont manifestée à l’égard des pharmaciens. »
Royaume-Uni
Les médicaments à puce
DÈS SEPTEMBRE prochain, les premiers médicaments « à puce » comestibles vont débarquer dans les pharmacies d’officine de la chaîne Lloydspharmracy. Cette innovation est constituée par une micropuce électronique qui peut être carrément coulée dans le corps même de la pilule que doit prendre un patient. Elle est, explique « Le Soir », plus petite qu’un grain de riz et contient d’infimes quantités de magnésium et de cuivre. En les dégradant, les sucs gastriques entraînent la production d’un petit signal électrique. Un patch qu’il faut coller sur la peau captera alors ce signal et validera la prise du médicament. Cette innovation est dans un premier temps, destinée aux malades chroniques polymédiqués de longue durée, notamment souffrant de diabète, de troubles cardiaques ou psychologiques.
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