HUMEUR

Les temps changent

Publié le 21/01/2010
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Tout le monde en veut à Sarkozy parce qu’il n’a cessé de changer les règles. Et pourtant il n’a que des émules, même à gauche. Prenez l’ouverture. Ségolène Royal, qui a raflé cinq membres du Modem à la veille des élections régionales, n’est qu’une pâle imitatrice du président. Dans son cas, l’ouverture, dit le MoDem, c’est du débauchage. Prenez les remontrances que le chef de l’État ne cesse de faire à la presse. Elles sont bien timides par rapport à ce que fait Vincent Peillon, qui refuse à la dernière minute de se rendre à une émission et réclame le départ d’Arlette Chabot. Bonjour la liberté de la presse. Prenez les retraites : les syndicats et la gauche n’ont cessé de jurer que jamais ils n’accepteraient de repousser l’âge de la retraite. Voici que Martine Aubry, enfin saisie par le bon sens, admet qu’on peut envisage de prolonger les carrières à 61 ans, voire 62 ans ! On se demande bien pourquoi les campagnes électorales sont acharnées : tous les candidats se ressemblent.

› RICHARD LISCIA

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2718