L’utilisation des médicaments génériques en France doit être développée, plaide l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) dans un rapport publié hier, en suggérant de relocaliser la production de leurs matières premières ou de pénaliser les médecins qui n’en prescrivent pas assez. « Des leviers pour redynamiser la politique du développement du médicament générique peuvent être mobilisés et des marges de manœuvres importantes existent », souligne l’IGAS. Les travaux consultés par la mission « démontrent globalement une absence de supériorité des princeps par rapport aux médicaments génériques ». L’IGAS souligne la nécessaire « mobilisation de l’ensemble des acteurs du marché du médicament ».
Concernant les médecins, un système de bonus-malus pourrait être mis en place avec des pénalités financières pour ceux ayant un faible taux de prescription de génériques, et la rémunération des médecins qui atteignent les objectifs (dans le cadre de la rémunération à la performance) pourrait être augmentée. Comme ils le font pour les personnes de plus de 75 ans, les pharmaciens pourraient s’engager à délivrer toujours le même générique à tous les patients atteints de maladie chronique. Par ailleurs, « les patients doivent être davantage informés » : le lieu de fabrication et de conditionnement des médicaments pourrait être noté sur la boîte. De même, il convient d’inscrire la dénomination commerciale internationale du principe actif en plus gros caractère que le nom de marque. Le rapport préconise également une campagne de promotion du médicament générique auprès des professionnels de santé et du grand public.
Enfin, L’IGAS propose de diminuer de 10 % supplémentaires le prix des médicaments génériques par rapport aux princeps. Pour les matières premières à usage pharmaceutique, essentiellement produites dans des pays tiers (Inde et Chine) avant d’être importées en Europe, elle recommande d’étudier les possibilités de relocalisation d’une partie de la production. L’organisme suggère de renforcer les procédures d’inspection des centres réalisant les études de bioéquivalence, souvent délocalisés dans des pays tiers. Certaines inspections ont en effet « révélé de nombreux et graves dysfonctionnements », indique l’IGAS.
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion