Les pharmaciens suspendent la grève des gardes

En grève des gardes depuis le 9 avril, les pharmaciens girondins ont décidé de suspendre leur mouvement vendredi, dans l’attente d’une réponse d’Emmanuel Macron. Réduction de la ROSP, ruptures de stocks, défense du monopole, libre choix de l’officine au retour d’hospitalisation… les motifs d’irritation ne manquent pas chez les pharmaciens girondins. Pourtant, ceux-ci ont décidé de suspendre leur action, après 10 jours de grève des gardes : « On attend les réponses du président de la République à qui nous avons adressé un courrier », explique Thierry Guillaume, président de la FSPF de Gironde, syndicat très majoritaire dans le département. L’arrêt du mouvement va aussi permettre de soulager les forces de l’ordre, le central téléphonique de la gendarmerie ayant quasiment explosé sous le nombre des appels des patients : « C’est un effet collatéral, précise Thierry Guillaume. Nous ne sommes pas là pour tout casser, mais pour tirer la sonnette d’alarme et relayer l’exaspération des confrères, surtout en ce qui concerne les médicaments manquants (une pétition a été lancée sur ce thème). Et cette exaspération concerne aussi le corps médical, sans cesse sollicité pour proposer des médicaments de remplacement. Il est urgent d’apporter une réponse forte à cette demande forte. »