Convention pharmaceutique

Les négociations peinent à commencer

Publié le 19/09/2011
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LES SYNDICATS d’officinaux et les représentants de l’assurance-maladie se sont rencontrés la semaine dernière dans le cadre d’une commission paritaire nationale (CPN). À l’ordre du jour, le renouvellement de la convention pharmaceutique. Signée en 2006, la première version est en effet arrivée à échéance. Des groupes de travail se sont mis en place et planchent sur une nouvelle mouture, notamment sur le volet juridique et sur la simplification des tâches administratives. Mais les négociations proprement dites peinent à commencer. « J’ai demandé l’ouverture rapide des discussions », indique le président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), Gilles Bonnefond. Car, insiste-t-il, le temps presse, si l’on veut que certaines dispositions soient intégrées au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2012, dont les grandes lignes seront présentées avant la fin du mois. De son côté, l’assurance-maladie ne semble pas s’opposer au démarrage des négociations. Mais l’organisme payeur ne veut pas non plus ouvrir les discussions sans connaître les intentions du ministre de la Santé concernant l’évolution du mode de rémunération des pharmaciens. En effet, comme le souhaitent les syndicats, la nouvelle convention doit définir des nouvelles missions qui devront être rémunérées sous forme d’acte, d’honoraire ou de lettre clé. La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) en fait même une condition pour parvenir à un accord. « Si nous n’arrivons pas à obtenir cela, la FSPF ne signera pas », a d’ores et déjà prévenu sont président, Philippe Gaertner. Le directeur général de la caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM), Frédéric van Roekeghem, attend donc un signal de Xavier Bertrand. Pour l’heure, une chose semble sûre, indique Gilles Bonnefond, un nouvel avenant conventionnel sur le générique devrait bientôt voir le jour. Un moyen, peut-être, de relancer un marché actuellement au point mort (voir notre article en page 2).

C. M.

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2859