LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN.- Selon votre dernière étude économique, les montants investis par les pharmaciens dans leur officine font apparaître, pour l’année 2011, une tendance à la baisse de ces investissements. Pensez-vous que cette tendance est la marque d’un manque de confiance dans l’avenir ?
PHILIPPE BECKER.- Pour répondre sur ce point, il faudrait interroger les pharmaciens eux-mêmes. Mais, bien évidemment, l’incertitude économique pèse fortement sur le processus de décision. Et il n’y a pas que cela : aujourd’hui, les pharmaciens qui souhaitent investir lourdement dans des travaux de rénovation sont moins accompagnés qu’auparavant par leur banque. En effet, traditionnellement, après une première période de cinq à sept ans, on refaisait l’officine. Désormais, il faut généralement attendre la fin du prêt d’acquisition.
CHRISTIAN NOUVEL.- Nous constatons aussi que la part du financement réalisé par des sociétés de crédit-bail sur le mobilier ou des automates progresse année après année au détriment des financements classiques. C’est un autre signe qui ne trompe pas sur la frilosité actuelle des banques.
Pendant longtemps, la réfection de l’officine a été considérée comme un accélérateur de l’activité. Est-ce toujours aussi vrai aujourd’hui ?
CHRISTIAN NOUVEL.- Lorsque les progressions des chiffres d’affaires des officines étaient fortes - disons entre 1998 et 2006 -, il était toujours difficile pour quiconque de déterminer ce qui était la conséquence des travaux de réfection et ce qui était la conséquence de la croissance générale en volume. Mais, actuellement, on peut mieux voir les choses puisque la croissance de la profession est proche de zéro en moyenne… C’est, d’une certaine manière, l’heure de vérité pour celui qui décide d’investir !
Quelles sont les précautions à prendre avant d’investir et comment faire ses choix ?
PHILIPPE BECKER.- On ne peut plus faire des travaux pour se faire plaisir, et il faut privilégier le retour sur investissement. En pratique, le titulaire doit déterminer avec son cabinet comptable le flux de trésorerie que va générer l’acquisition d’un nouveau matériel ou l’engagement de travaux. À cet égard, nous conseillons à nos clients de plutôt travailler sur l’ergonomie et la productivité, ce qui oriente les choix vers des achats de matériel que l’on va positionner dans le back-office de la pharmacie.
CHRISTIAN NOUVEL.- Sur ce même registre, pour les pharmaciens qui ont le sentiment que certains domaines du métier ne sont pas suffisamment exploités dans leur officine, nous les incitons à investir dans des secteurs à forte marge.
Quels sont les types d’investissement qui ont la cote actuellement ?
PHILIPPE BECKER.- La robotisation a de beaux jours devant elle, surtout dans les officines qui disposent d’une faible surface commerciale. Par ailleurs, la signalétique extérieure devient incontournable dans les secteurs à forte concurrence. Enfin, la porte automatique continue à s’imposer presque partout.
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