Face au risque accru d’attentat, les universités de santé, facultés de pharmacie comprises, devraient bientôt délivrer des formations aux soins d’urgences. Ces dernières intégreront notamment les gestes à adopter face à des blessures de guerre.
Comment s’assurer que les blessés pourront être pris en charge rapidement en cas d’attentat ? C’est l'une des questions que se sont posées plusieurs professionnels de santé, spécialisés de la médecine d’urgence. Car si les grandes métropoles disposent le plus souvent de services d’urgence performants, ce n’est pas le cas sur l’ensemble du territoire français.
Le professeur Pierre Carli, chef du SAMU de Paris rappelle ainsi « des endroits qui semblent moins exposés que Paris et les grandes villes », et qui n’ont donc pas la même offre de soin d’urgence, peuvent être touchés. Ce constat a poussé Pierre Carli et sept autres professeurs dont les services avaient eu à intervenir lors les attentats (CHU de Nice, sapeurs-pompiers de Paris) à cosigner un articledans « The Lancet » préconisant d’enseigner aux étudiants en santé les techniques de soins aux victimes d’attentats.
Alors que jusqu’à présent la formation de base aux soins d’urgence ne pouvait être délivrée que par des centres spécialisés, elle pourra désormais l’être par les universités proposant des cursus de santé. Elle intégrera également « les éléments clés de la formation d'aide aux victimes du terrorisme comme la pose de garrot, les pansements compressifs et les principes actualisés de secours aux victimes en milieu hostile », précise Bruno Riou, chefs des urgences de la Pitié-Salpêtrière à Paris et doyen de l’université Pierre et Marie Curie. Les universités prévoient également d’aller plus loin en proposant l'introduction d'un « enseignement sur les urgences collectives, y compris l'afflux de blessés en grand nombre ».
Concernés par cette mesure, les étudiants en pharmacie n’ont pas encore fait connaître leur position sur ce projet « qui devrait être opérationnel dans toutes les facultés à la rentrée universitaire 2017-2018 », comme l’a précisé Bruno Riou.
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion