« NOUS SOMMES à l’an 1 des enseignes », répète à l’envi Christian Grenier, président de Népenthès. « Seuls les groupements fédérés, disciplinés et qui ont des outils mutualisés existeront. Seuls les groupements d’envergure nationale comme Népenthès pourront apporter de vraies solutions pérennes. » Il s’est, pour sa part, largement recentré sur l’efficacité de son réseau en exigeant de ses adhérents un engagement exclusif et en accentuant son incitation à l’affiliation à l’une de ses enseignes (Népenthès et Proxipharma). Il dépasse désormais les 400 officines à l’enseigne et vise, à terme, un objectif de 700 affiliés.
« On a failli tout perdre cette année : monopole, capital, loi de répartition. C’est parti tellement loin qu’il va en rester quelque chose. Le pharmacien doit être capable de se remettre en cause pour répondre aux attentes de ses clients. Il faut qu’il construise son avenir avec son groupement et ses partenaires industriels », explique Christian Grenier. La tâche n’est pas simple, mais groupements et enseignes sont là pour les accompagner, rappelle-t-il. Et pour les aider à comprendre leur environnement et dégager une vision d’avenir. « Les pharmaciens semblent tristes, la pharmacie va mal, on parle d’une baisse de 2,5 % de la marge sur un an (données GERS)… sauf pour les pharmaciens Népenthès qui continuent à progresser ! » Les ventes publiées par IMS n’offrent pas de meilleures perspectives d’un point de vue global. Le chiffre d’affaires de l’officine est en baisse de 1,5 % en cumul mobile annuel à juillet 2014, tiré vers le bas par l’évolution des chiffres d’affaires du médicament : -2,1 % sur le remboursé et -6,6 % pour le non-remboursé. Les dispositifs médicaux (+4,9 %) et la parapharmacie (+3,6 %) tirent leur épingle du jeu mais ne représentent respectivement qu’un peu plus de 7 % et 8 % des parts de marché. Ce sont néanmoins des facteurs de croissance importants. « Une pharmacie sur deux est en décroissance, ce que ne connaissent pas les pharmacies Népenthès. Dans nos enseignes, nous avons des taux de croissance impressionnants, notamment une pharmacie qui a enregistré une hausse de son chiffre d’affaires de 43 % », affirme Christian Grenier.
Modernisation.
La mobilisation du 30 septembre n’a pas été vaine, les pharmaciens ont sauvé les piliers de la profession, mais ils ne doivent pas s’arrêter là. À commencer d’urgence : la modernisation de l’officine. Christian Grenier rappelle ainsi l’enquête du cabinet Côté Clients pour le cercle CROIE (cercle des réseaux officinaux indépendants sous enseigne, qui réunit Évolupharm, Giropharm, Népenthès et Pharmodel Group) menée en début d’année : 94 % des sondés indiquent que la pharmacie n’est pas un lieu attirant, elle est peu agréable et ne donne pas envie d’acheter. Non seulement la pharmacie doit changer de business model, mais aussi faire de réels efforts pour développer les marchés porteurs et donner envie aux acheteurs de passer sa porte. « Les pouvoirs publics veulent un pharmacien qui assume son métier de santé, mais aussi son métier marchand. Pour cela, il faut qu’il y ait une intégration verticale, que les pharmaciens soient moins acheteurs et davantage vendeurs, qu’ils apprennent à utiliser des outils mis en commun, parce que le pharmacien tout seul ne peut pas exister. Nous sommes bien à l’an 1 de la transformation ! »
La mutualisation devient donc incontournable pour les officinaux. L’occasion pour Népenthès de rappeler ses grands principes : un groupement indépendant qui n’est pas adossé à un grossiste-répartiteur, possédant une centrale d’achat pharmaceutique (CAP), deux enseignes, une marque propre… « C’est avec Népenthès qu’il faut travailler, construire et se faire accompagner ! Nous avons tout pour réussir notre avenir, tout s’est progressivement mis en place ces dix dernières années pour que, en 2015, nous abordions l’an 1 des vraies enseignes, c’est l’an 1 de l’enseigne Népenthès. »
Observatoire des promesses.
La mutualisation vaut pour tout acteur économique, c’est pourquoi Népenthès fait partie d’un groupe informel réunissant 7 groupements, qui rencontre actuellement les principaux laboratoires pharmaceutiques pour échanger sur les perspectives d’avenir. « On réfléchit pour savoir s’il nous faut une CAP, dix CAP, ou bien la CAP des indépendants. On n’en est pas encore là mais la réflexion suit son cours. D’ailleurs, Plus Pharmacie et CEIDO viennent de créer leur centrale commune. » Les groupements du C7 vont chacun demander à 50 de leurs pharmacies adhérentes de répondre à des enquêtes de faisabilité. « Nous allons définir des contrats de stratégie avec les laboratoires sur plusieurs années et nous allons créer un observatoire des promesses pour faire le suivi de cette stratégie », précise Christian Grenier. Le leitmotiv reste identique : pour réussir, il ne faut pas rester seul. Népenthès invite les pharmaciens à s’engager fermement dans l’enseigne, pendant qu’il travaille de plus en plus avec ses homologues et concurrents, que ce soit dans le C7 informel, dans le tout nouveau syndicat des groupements et enseignes Federgy, ou dans le Cercle Croix.
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