Paris : l'USPO reçu par Nicolas Revel
Il fait un froid glacial à Paris quant, à la tête d’un cortège d'une centaine de pharmaciens, Gilles Bonnefond, président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO), est reçu par Nicolas Revel, directeur général de la Caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM). Le président de l’USPO est d’autant plus déterminé qu’il apprend au fur et à mesure la mobilisation de ses adhérents, bravant la neige, « de la Corse à la Lorraine en passant par Saint-Étienne et le Puy-en-Velay ». Le message délivré au directeur général de la CNAM est clair : « la pharmacie a besoin d’un ballon d’oxygène, et ce dès cette année ». Selon Gilles Bonnefond, l'officine souffre de mesures urgentes. « Elles concernent tant la sortie hospitalière, la révision de la troisième tranche de marge que les grands conditionnements, un piège pour prendre de la marge aux pharmaciens, ou encore la révision de l’arrêté sur les remises génériques bloquées à 40 % alors que nous devrions avoir 50 % », énumère-t-il, rappelant d’autres revendications, comme l'instauration d'un honoraire à l’ordonnance et d'une rémunération forfaitaire pour l’accompagnement des personnes âgées. • Marie Bonte
Angoulême : les pharmaciens rencontrent le directeur de la CPAM
À Angoulême, les pharmaciens se sont rassemblés dès 9 heures devant la CPAM de Charente. Blouses blanches, fumigènes et slogan pour le maintien d'une offre de santé de qualité étaient au rendez-vous. Une délégation a été reçue par le directeur de la CPAM à 9 h 20. « Il nous a écoutés et nous a assuré qu'il remonterait nos revendications auprès de Nicolas Revel », déclare Jean-Philippe Bregère, le président de l'USPO Charente. • David Paitraud
Les Deux-Sèvres : la grève des gardes très suivie
Dans les Deux-Sèvres, pas de démonstration dans les rues. En revanche, une majorité des pharmaciens ont adhéré à la grève des gardes. Une délégation composée de Jean-Luc Busseau, président de la chambre syndicale, Jean-Michel Gonzales, secrétaire et de Bernard Penicaud, vice-président du CROP Poitou-Charentes, a été reçue à la préfecture par la directrice de cabinet du préfet. L'ARS Nouvelle Aquitaine était représentée par le directeur départemental Laurent Flament. À l'ordre du jour de cette rencontre, les inquiétudes concernant l'offre de santé et plus spécifiquement l'offre pharmaceutique. « En 10 ans, les Deux-Sèvres ont perdu 1/10e de l'effectif officinal. Notre département est l’un des plus touchés par l'érosion de la démographie médicale », souligne Jean-Luc Busseau. Ce rendez-vous a également été l'occasion d'aborder le thème de la sécurité. En 6 semaines, dix pharmacies de Niort et de ses environs ont été victimes de cambriolage. • David Paitraud
Aquitaine : mobilisation en douceur
« Notre syndicat n’étant pas majoritaire, nous n’avons pas appelé à la fermeture des pharmacies en Aquitaine, explique Catherine Hourtiguet, présidente régionale de l’USPO. Par contre, nous avons appelé à une grève des gardes sur la semaine. » À la tête d’une délégation de trois pharmaciens, Catherine Hourtiguet a été reçue par l’ARS et la CPAM de Gironde, tandis que des rendez-vous similaires se déroulaient avec les CPAM des quatre autres départements (Pyrénées-Atlantiques, Lot-et-Garonne, Dordogne et Landes). Des rendez-vous qui ont duré une bonne heure, à la satisfaction des pharmaciens : « Nous avons été reçus par les bonnes personnes qui nous ont apporté une écoute attentive. Nous avons eu des échanges porteurs d’espoirs », précise la présidente de l’USPO Aquitaine. Cette mobilisation douce, s’est aussi déroulée dans une bonne intelligence avec les autres syndicats. « Certes, ils n’appelaient pas à participer à cette journée, mais je sais que nous irons en rangs serrés aux négociations avec l’assurance-maladie, car nous sommes sur la même ligne », conclut Catherine Hourtiguet. • Patrice Jayat
Hauts-de-France : objectif atteint
Une centaine de pharmaciens de la région sont venus manifester en fin de matinée, devant l'Agence régionale de santé de Lille (Nord). Sous le soleil, mais par un froid vif, et dans un couloir de vent de nord. Les responsables visaient une meilleure participation, mais précisent que, contrairement à 2014, quand toutes les officines étaient fermées, une seule personne représentait une pharmacie ce jour.
Pour les responsables USPO des cinq départements de la nouvelle région Hauts de France, cet appel à la manifestation correspond à des revendications affichées : « arrêt de la persécution des CPAM avec les indus, refus de la voie dérogatoire pour la création d'officines, et mise en place d'une rémunération juste ne faisant plus des pharmacies la variable d'ajustement des comptes de la Sécu ».
À l’issue de la manifestation, tandis que les manifestants entonnaient « L'Hymne des pharmaciens » - aussi pour se réchauffer -, une délégation a été reçue à l'ARS. Évelyne Guigou, directrice générale adjointe de l'agence, a écouté Grégory Tempremant et Jean-Claude Pothier (Nord), Alexis Maes (Aisne) et Thierry Bouchez (Pas de Calais) lui expliquer leurs craintes, en particulier sur les atteintes au maillage territorial. • Jacques Gravend
Occitanie : l'avenir du réseau au coeur des préoccupations
Avec 30 pharmacies (sur un total d'environ 2 000) déclarées en grève de garde (5 réquisitions) dans toute l'Occitanie, l'appel lancé par l'USPO, minoritaire ici, a été peu suivi par les professionnels. À Toulouse et Nîmes (Nîmes), une délégation de pharmaciens a été reçue en début de matinée par la direction départementale de la CPAM. « Elle s'est montrée très à l'écoute », indique Brigitte Bouzige, présidente de l'USPO du Gard et vice-présidente au niveau national. Après la CPAM du Gard, cette pharmacienne exerçant en milieu rural, aux Salles-du-Gardon, s'est ensuite rendue au siège de l'ARS, à Montpellier, où elle est davantage intervenue sur les difficultés posées par l'introduction d'une voie dérogatoire pour les transferts d’officine. « C'est la porte ouverte à des installations dans n'importe quel centre commercial, ou des gares, éloignées du service à la population. Il faut absolument tenir compte de la population résidente, et non celle de passage. Une telle disposition va déstabiliser le maillage territorial », craint-elle. • Guillaume Mollaret
Saint-Étienne : défilé dans le centre-ville
Le froid n'a pas découragé les pharmaciens de la Loire, qui se sont réunis à Saint-Étienne pour manifester. Ils étaient plus de 450, venus de tout le département, selon Olivier Rozaire, président de l'USPO Loire. « Nous sommes partis des locaux de la Sécurité sociale et nous nous sommes rendus place Jean-Jaurès, au centre de Saint-Étienne », indique-t-il. Les pharmaciens, souvent en blouse blanche, arboraient des banderoles portant des slogans tels que « déserts pharmaceutiques, non Bercy » ou « pharmacies en danger, malades TRES en danger ».
« Nous avons ensuite été reçus à 11 h 15 par le directeur de cabinet du préfet et le directeur de l'ARS de la Loire, poursuit Olivier Rozaire. Nous lui avons déposé un dossier et lui avons expliqué nos revendications. Nous avons notamment souligné notre opposition à la réintroduction de la voie dérogatoire pour implanter des pharmacies dans les zones commerciales. Une pharmacie de garde, dans une zone commerciale, ce n'est pas très judicieux ! » Les pharmaciens ont également évoqué les baisses de prix des médicaments et leurs conséquences sur les ruptures d'approvisionnement. « Ce qu'on demande c'est que dans la future convention, l’État soit imaginatif, et ne nous ressorte pas les mêmes mécanismes compensatoires. On veut changer de modèle », conclut-il. • Anne-Gaëlle Moulun
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