Face à la clameur du monde, faut-il ajouter nos propres cris de colère ? Un confrère auquel je signalais avec rage une nouvelle violation des droits de l’homme tout en regrettant qu’elle ne soulevât l’indignation de personne, me répondit avec fatalisme : « C’est que notre indignation est trop souvent sollicitée ».
	La tentation est grande, dans ces conditions, de ne plus rien dire, d’autant que les mots s’ajoutent à d’autres mots et que le bruit qu’ils font est recouvert par le fracas planétaire de la violence. Faut-il continuer à dénoncer les massacres, les guerres civiles, l’exode, la misère sans être jamais entendu, ou, au contraire, se taire, au risque de passer pour indifférent ?
	Dans le silence, il y a au moins la méditation et, à défaut d’une thérapie, une forme de protestation esthétique. C’est bien peu par rapport à la souffrance des gens, c’est néanmoins l’arme ultime (et fataliste) contre la régression de nos sociétés tourmentées.
            Humeur
        
    
    Le silence est d’or
Publié le 22/10/2015
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            RICHARD LISCIA
    
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3210
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