Quelles sont les conséquences de la politique sanitaire et économique en matière de contraception et comment le débat hypermédiatisé relatif aux méthodes hormonales a-t-il influencé les utilisatrices ? C’est ce que nous apprend l’enquête Fecond menée par l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) et l’Ined (Institut national d’études démographiques). Entre 2010 et 2013, deux tendances se dégagent : un délaissement des contraceptifs oraux et un retour au stérilet, aux préservatifs ainsi qu’aux méthodes naturelles.
Un comportement plutôt satisfaisant
Contrairement à ce qui était redouté, les femmes ont toujours recours à la contraception, mais diversifient les méthodes. En 2010, 50 % des femmes utilisaient un contraceptif oral alors qu’elles n’étaient plus que 41 % en 2013. L’ensemble des contraceptifs oraux est concerné par cette baisse, qui profite aux autres méthodes contraceptives parfois moins connues, souvent entourées d’idées reçues comme le fait que les femmes sans enfants ne peuvent pas utiliser de DIU. Ainsi, 1 femme sur 5 aurait changé de méthode depuis le débat sur les COC de 3e et de 4e génération.
Un choix dicté par des raisons économiques
La composante économique et sociale vient cependant nuancer le libre choix contraceptif des femmes, comme le dévoile l’enquête Fecond. Les disparités entre les classes sociales en matière de contraception sont bien réelles et les femmes les moins diplômées ou ayant des difficultés financières auraient de plus en plus recours aux méthodes naturelles (l’abstinence périodique et le retrait) qui sont aussi moins fiables. À l’inverse, les cadres et les femmes plus diplômées, qui utilisaient majoritairement les pilules de 3e et de 4e génération, se tournent majoritairement vers le stérilet.
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