REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE
DANS LE CADRE de l’analyse du gain d’efficacité apporté par la prescription électronique, l’aspect du bénéfice en matière d’erreurs par rapport à l’ordonnance manuscrite prend toute son importance, même si cet outil est lui-même source d’un certain nombre d’erreurs qu’il convient de supprimer. Néanmoins, on trouve moitié moins d’erreurs de prescription en pharmacothérapie hospitalière grâce à l’informatique. C’est ce qui résulte d’une étude conduite dans des hôpitaux australiens et que rapporte « Tribune médicale ». La mise en œuvre de systèmes commercialisés de prescription électronique comportant des aides informatiques et des alertes permet en effet de réduire le taux de prescriptions erronées : erreurs de procédure (prescriptions incomplètes, non claires) ou erreurs cliniques (indications non conformes, dosages incorrects). L’utilisation de ces systèmes d’e-prescription a permis, selon l’étude citée, d’obtenir une réduction significative des taux d’erreurs allant de 60 à 66 %.
CANADA
Assurances et génériques
CHAQUE CITOYEN canadien a l’obligation de souscrire une assurance couvrant les frais de médicaments. S’il est admissible à un régime privé, il a l’obligation d’y adhérer et de couvrir son conjoint et ses enfants. Seules les personnes qui ne sont pas admissibles à un régime privé (il y en a 4,3 millions) peuvent s’inscrire au régime public (3,4 millions d’adhérents), géré par une régie. Ne sont pris en charge que les médicaments inscrits dans une liste de médicaments conçue par l’Institut national d’excellence en santé et services sociaux (INESS). La prescription pour nécessité médicale particulière de médicaments non inscrits sur cette liste doit obtenir l’autorisation des autorités compétentes, comme le rappelle « l’Actualité médicale ». Concernant les médicaments d’exception, ils doivent également formuler une autorisation préalable. Pour les années 2010 et 2011, 350 000 demandes d’autorisation pour des médicaments d’exception ont été demandées. Au 1er février dernier, seulement 238 produits étaient inscrits sur la liste en tant que médicaments d’exception.
Ce même bimensuel publie des chiffres significatifs concernant les parts du marché des génériques dans diverses nations. On constate que plusieurs pays émergents ont de solides fabricants locaux qui proposent des génériques à bas prix, des génériques de marques et même, dans certains cas, des copies non autorisées de marques innovantes. Ces pays se taillent en fait la part du lion de ce secteur, la Chine, l’Inde, le Brésil et la Russie étant notamment les plus impliqués.
Autre chiffre étonnant : la Chine est passée en cinq ans du 6e au 2e rang mondial pour la part de publications scientifiques, juste derrière les États-Unis.
SUISSE
Non au managed care
C’EST LE 17 JUIN que le peuple suisse doit voter sur la révision de la loi relative aux réseaux de soin. Si le « oui » l’emporte, la plupart des assurés ne pourront plus choisir librement leur médecin, leur hôpital et leur pharmacien. Ils devront, de plus, payer de leur poche 15 % des coûts au lieu des 10 % actuels, et ce à concurrence d’un montant de 1 000 CHF (1 200 €), en plus de la franchise. Bronca des syndicats. Il y a quelques années, en effet, une proposition identique avait déjà été préparée par le Parlement mais, lors d’un référendum auprès des membres du corps de santé, 70 % d’entre eux avaient refusé le projet de loi et aucun compromis n’avait pu être mis au point entre les deux parties. D’où une vaste campagne menée par la Fédération des médecins helvétiques (FMH) pour cette nouvelle proposition de loi au moyen de débats, d’affichettes et de publicité dans les médias, afin de faire échouer une nouvelle fois le projet. Avec des arguments chocs : perte du libre choix pour le patient, de son médecin et de son pharmacien, faibles économies réalisées si l’on s’en réfère à la Norvège et aux États-Unis, pionniers en la matière, spectre d’une médecine à deux vitesses. En résumé, déclare à « l’Actualité médicale » le président de la FMH, Jacques de Haller : « La santé budgétaire du réseau fait courir un risque en raison du levier qu’il accorde aux caisses maladie. La pression sur la liberté thérapeutique, qui consiste à pouvoir dialoguer avec son patient, à pouvoir choisir ensemble et librement le meilleur traitement possible sans que le coût soit au premier plan, est une démarche incontournable. » À suivre.
RUSSIE
L’Innovation au rendez-vous
LES TRAVAUX de construction de la technopole de Skolkovo, consacrée à la recherche et au développement doivent débuter d’ici à quelques mois, indique « La Russie d’aujourd’hui ». Elle se veut une « Silicon valley » dédiée à la science et l’innovation. Quelque 26 000 personnes, dont 6 000 chercheurs, médecins, pharmaciens, chimistes et biologistes, y sont prévus, qui travaillent déjà en réseau. Le plan d’urbanisme est développé par une entreprise française, AREP, en partenariat avec le MIT américain, pour un coût total estimé à 5 milliards d’euros. Cet ensemble, d’une superficie de 400 hectares, conçu comme une cellule, s’étire à partir d’un noyau central structuré autour de l’université et d’un technopark, pièces maîtresses de la cité. Il est divisé en quatre districts comportant des espaces de logements, de commerces, de loisirs et de services entrecoupés de nombreuses zones vertes. « Cette belle réalisation sera-t-elle menée à son terme, se demande Tatiana Hachimi, qui a enquêté sur les lieux : est-il possible de tout prévoir, de tout anticiper pour concevoir un tissu urbain à partir d’une feuille blanche, dans toute sa complexité tant au niveau des interactions humaines que de ses infrastructures ? »
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion