La vigilance s'impose chez la femme enceinte pour qui toute infection urinaire (IU) est, par définition, à risque de complication et de conséquences néfastes pour la mère et le fœtus. On estime que la prévalence de la colonisation urinaire pendant la grossesse (bactériurie asymptomatique) se situe entre 2 et 10 % et que 20 à 40 % des colonisations urinaires gravidiques (bactériuries asymptomatiques) se compliquent d’une pyélonéphrite aiguë (PNA). Les patientes à haut risque d’IU gravidique sont les femmes souffrant d’uropathie, de diabète, ou ayant des antécédents de cystite aiguë récidivante.
La bonne valeur prédictive négative des BU associant nitrites et leucocytes permet leur utilisation pour le dépistage de la colonisation urinaire pendant la grossesse (dépistage recommandé chez toutes les femmes enceintes aux consultations des 4e, 5e, 6e, 7e, 8e et 9e mois). Un ECBU n’est réalisé qu’en cas de positivité (leucocytes ou nitrites positifs). Il constitue l’examen de référence pour la confirmation du diagnostic de la colonisation urinaire gravidique et permet la réalisation d’un antibiogramme.
Le traitement systématique des colonisations urinaires gravidiques entraîne une diminution du risque d’évolution vers une PNA gravidique. Ce traitement ne doit pas être probabiliste mais adapté selon les résultats de l’antibiogramme. Il est débuté dès que possible après la réception des résultats. En l’absence d’études de bonne qualité sur les traitements courts (3 jours), la durée de traitement généralement recommandée est de 7 jours, à l'exception de la fosfomycine-trométamol en prise unique. Un ECBU de contrôle doit être effectué 8 à 10 jours après l’arrêt du traitement.
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