L’occasion de rappeler ici la vigilance que nous devons avoir par rapport à la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Les indications les plus justifiées de ces derniers sont le traitement symptomatique au long cours des rhumatismes inflammatoires chroniques et celui, de courte durée, des poussées aiguës des rhumatismes abarticulaires et des rhumatismes microcristallins. Pourtant, on voit les AINS encore trop souvent prescrits (ou consommés en automédication) dans le cadre d’affections qui ne sont pas typiquement inflammatoires, comme les lombalgies ou les arthroses invalidantes. Les AINS possédant une propriété antalgique à des posologies de l’ordre de la moitié de la dose anti-inflammatoire, ils apparaissent ainsi à tort comme des antalgiques de première ligne aux dépens, par exemple, du paracétamol pourtant mieux toléré par le tube digestif et le rein. Cela peut conduire à des consommations abusives et dangereuses, notamment chez les patients âgés et/ou atteints de maladies cardiovasculaires, pour des durées de traitement excessives et à des posologies souvent inappropriées car trop élevées.
Si les risques digestifs et rénaux des AINS sont bien connus, les risques cardiovasculaires de l’ensemble des AINS sont aujourd’hui souvent sous-estimés bien que largement démontrés, notamment après infarctus du myocarde (IDM), chez les sujets âgés atteints de lésions coronaires ou artérielles latentes, chez les hypertendus (aggravation ou apparition d’une résistance au traitement antihypertenseur) ou insuffisants cardiaques (risque d’hospitalisation pour insuffisance cardiaque multiplié par deux avec tous les AINS). Malgré les recommandations, la consommation d’AINS à titre d’antalgique reste extrêmement fréquente et abusive chez ces patients.
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion