L’histoire naturelle de l’infection virale C est marquée par trois types d’atteinte : hépatique, vasculaire et générale.
L’atteinte hépatique est responsable d’une hépatite chronique (70 à 80 % des cas) qui peut, dans un tiers des cas, aboutir à une fibrose extensive ou à une cirrhose qui favorise la survenue du carcinome hépatocellulaire.
5 à 10 % des patients peuvent avoir des manifestations cutanées (purpura vasculaire), rhumatologiques (polyarthrite), néphrologiques (glomérulonéphrite) ou neurologiques (polyneuropathie périphérique).
Enfin, d’autres manifestations extra-hépatiques pourraient témoigner de l’inflammation chronique associée à l’infection virale C : risque accru de diabète non insulinodépendant, d’atteintes cardiovasculaires, d’atteintes cérébrovasculaires et aussi de cancers (hépatiques et extrahépatiques).
Les manifestations hépatiques et extrahépatiques, dont la fatigue et le retentissement physico-psychique de l’infection chronique sont souvent au premier plan.
La guérison virologique entraîne une disparition de l’asthénie dans deux tiers des cas, une normalisation de l’hypertransaminasémie et la disparition des manifestations extrahépatiques.
De plus, une réponse virologique prolongée entraîne une réversibilité histologiquement prouvée de la cirrhose qui s’accompagne d’une disparition complète des événements hépatiques.
Au cours des années 2000, une meilleure connaissance des mécanismes d’entrée ou de relargage du VHC et la caractérisation des protéines virales impliquées dans sa réplication ont permis le développement d’antiviraux spécifiques du virus de l’hépatite.
Des inhibiteurs de protéases de première génération, et notamment le télaprévir et le bocéprévir, ont été les premiers mis sur le marché en 2011, permettant, en combinaison avec l’interféron et la ribavirine, d’obtenir une fréquence plus élevée de guérison virologique qu’à un précédent traitement par interféron pégylé et ribavirine, avec une réduction de 48 à 24 semaines de la durée du traitement chez la moitié des patients.
La limite principale de ces traitements était celle des effets indésirables, qui s’ajoutaient à ceux liés au traitement classique.
Une seconde génération d’anti-viraux, apparue tout récemment (nouveaux antiviraux directs), a été l’origine d’avancées spectaculaires, avec une efficacité supérieure à 90 %, des durées de traitement n’excédant pas 3 mois et des taux d’arrêt pour intolérance inférieur à 1 %. De plus, si certaines de ces molécules ne sont actives que contre un seul génotype, la plupart sont efficaces sur toutes les souches.
D’abord réservés aux patients atteints de fibrose avancée (F3 ou F4), ou de manifestations extra-hépatiques, la Commission de la transparence a préconisé (préconisation reprise par la ministre de la Santé) en mai 2016 l'extension de l'utilisation de ces traitements aux fibroses de stade 2. Une nouvelle extension, à l’étude*, aux patients souffrant de fibrose aux stades F0 et F1, ouvrirait à un accès universel à ces traitements pour toutes les personnes chroniquement infectées par le VHC.
* L'ANRS (Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales) et le CNS (Conseil national du sida et des hépatites virales) ont remis le 17 octobre 2016 à la ministre des Affaires sociales et de la Santé un rapport sur la "Prise en charge thérapeutique et le suivi de l'ensemble des personnes infectées par le virus de l'hépatite C" dont elle leur avait confié la réalisation en juin 2016. Ce rapport fait suite à la décision de la ministre, en mai 2016, de permettre l’accès des nouveaux traitements de l’hépatite C à toutes les personnes infectées par le VHC.
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