Contrairement à ce que l’on pense souvent, à tort, la prise en charge des troubles liés à l’alcool est souvent couronnée de succès. En effet, on estime qu’après un an de traitement, 50 à 60 % des patients sont significativement améliorés ; avec une bonne stabilité de 3 à 5 ans. Le traitement ne concerne, naturellement, que les patients qui présentent des signes de sevrage, soit environ la moitié des personnes alcoolodépendantes.
Le traitement de première intention est représenté par les tranquillisants de type benzodiazépines à demi-vie longue, comme le diazépam. Le syndrome de sevrage se résout le plus souvent naturellement en moins d’une semaine. Puis l’objectif est la prévention des rechutes ou l’aide au maintien de l’abstinence. Il s’agit d’un traitement prolongé, de plusieurs mois à 1 an. Le disulfirame doit être strictement réservé aux patients visant à une abstinence absolue, en raison de l’effet aversif qu’il induit. La naltrexone exerce une efficacité certaine dans la prévention de la rechute, définie par tout épisode de consommation excédant 4 verres chez l’homme ou 3 verres chez la femme. Mais, il ne semble pas avoir d’efficacité dans le maintien d’une abstinence stricte.
À l’inverse du précédent, l’acamprosate a une efficacité avérée dans le maintien d’une abstinence stricte, mais peu d’effet pour prévenir un « dérapage » en cas de consommation accidentelle. Deux nouveaux médicaments (le baclofène étant néanmoins utilisé depuis longtemps dans d’autres indications) exploitent une nouvelle approche représentée non plus par le maintien d’une abstinence immédiate (même si celle-ci demeure l’objectif à long terme) mais par une réduction de la consommation d’alcool. Le nalméfène (surtout efficace dans les essais dans les niveaux de consommation élevés ou très élevés) est indiqué en prise non systématique, si le patient en ressent le besoin. Absorbé en principe avant la survenue prévisible d’une envie d’alcool, ce médicament peut également être pris immédiatement après que le patient a commencé à boire. Le baclofène, quant à lui, qui a bénéficié d’une RTU (Recommandation Temporaire d’Utilisation) en mars 2014, entraîne une réduction significative de la consommation d’alcool, avec une posologie très progressive et à adapter individuellement. Son arrêt doit être aussi progressif, sur 1 à 4 semaines.
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