Le bonheur d'être élu

Ce qu'a fait le président Macron est quand même magnifique : désigner la moitié de ses candidats dans la société civile. Nous aurions tous pu, pharmaciens ou autres, nous présenter aux élections législatives, prenant ainsi de court les professionnels de la politique. La République en marche n'a d'ailleurs eu aucune difficulté pour trouver et donner son investiture à ses candidats. En plus, ils ont été sérieux, disciplinés, ils ont vécu une campagne harassante et, comme ils n'avaient pas (encore) les moyens d'un grand parti, ils ont fait du porte à porte. J'ai pensé à ces hommes et femmes qui auront bientôt un très honorable poste électif et, bien sûr, j'ai commencé par les envier. Ne suis-je pas, après tout, un représentant de la société civile ? Puis, j'ai réfléchi : est-ce vraiment l'emploi que je me souhaite ? En songeant aux responsabilités qui les attendent et aux avanies qu'ils vont subir, je n'en suis pas si sûr. Mieux vaut, peut-être, continuer à agacer mes lecteurs.