L’auto-dépistage du cancer du col, une alternative efficace au frottis

Publié le 06/06/2014
Balai endocervical utilisé lors d'un prélèvement vaginal en vue de l'analyse du frottis. AprËs...

Balai endocervical utilisé lors d'un prélèvement vaginal en vue de l'analyse du frottis. AprËs...

Une étude menée par le CHU de Tours (publiée dans le « Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire ») montre qu’un autoprélèvement vaginal pour test HPV réalisé à domicile pourrait être une solution efficace pour dépister des lésions de cancer du col de l’utérus. Car, aujourd’hui, si toutes les femmes de 25 à 65 ans sont invitées par les autorités sanitaires à faire un frottis tous les 3 ans, 40 % d’entre elles ne le font pas régulièrement. Et diverses études ont montré que les tests détectant les papillomavirus à haut risque oncogène (tests HPV) étaient une alternative performante au frottis.

Afin de savoir s’il était possible de faire ces tests HPV à domicile (plus exactement d’en faire les prélèvements cervicaux pour test HPV), une équipe du CHU de Tours a réalisé une étude sur 722 femmes de 30 à 65 ans, qui ont été invitées à faire trois prélèvements cervicaux.

- un prélèvement pour test HPV en milieu liquide, réalisé par un clinicien ;

- et deux prélèvements à réaliser à domicile.

Les patientes se sont ainsi vues confier un kit pour prélèvement sec (écouvillon sec devant être placé dans un tube en plastique et envoyé au laboratoire par la poste) et un kit pour prélèvement liquide (écouvillon devant être placé en milieu de transport liquide puis envoyé par la poste).

« Les deux méthodes d’autoprélèvement se sont avérées être aussi performantes pour détecter des lésions cervicales à papillomavirus à haut risque de cancer du col que le test HPV réalisé par le clinicien », relève le Dr Ken Haguenoer (CHU de Tours), qui privilégierait toutefois la méthode d’autoprélèvement sec car elle est « plus simple à utiliser et moins chère à envoyer par courrier », si jamais on envisageait une utilisation à grande échelle. Sans remettre en cause le frottis, « cet autodépistage pourrait être une technique efficace pour augmenter la participation des femmes qui ne sont jamais ou rarement dépistées », conclut le chercheur.


Source : lequotidiendupharmacien.fr