Trois questions à…

Laurent Filoche, président de l'UDGPO*

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Publié le 10/10/2016
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Les promesses doivent être suivies d’engagements

Les promesses doivent être suivies d’engagements
Crédit photo : S. Toubon

Le Quotidien du pharmacien. - Quelles sont les conséquences attendues en termes d’image et de communication pour les groupements du remaniement du code de déontologie et des règles de communication ?

Laurent Filoche. - Nous attendions ce remaniement. Il ne modifie toutefois que partiellement les règles de communication dans la mesure où il nous permettra de communiquer sur les services que nous élaborons en termes de santé publique (sevrages tabagiques, suivi du diabète…), mais en aucun cas sur les prix de la parapharmacie, par exemple.

Or les groupements défendent les valeurs du pharmacien en tant que professionnel de santé, mais aussi que chef d'entreprise et que commerçant. Le travail qui a été réalisé ne correspond dont qu'à 50 % de notre métier.

La communication est-elle aujourd’hui un facteur concurrentiel entre les groupements ?

Elle peut être un élément, certes, mais cette communication doit aller avant tout vers les véritables services aux patients, ce qui va créer une véritable valeur ajoutée pour l'officine. Dans le passé certains groupements ont déjà communiqué sur leurs valeurs et se sont fait rappeler à l'ordre. Or, en dépit de cela, cette communication n'a pas permis de faire émerger quel que soit le groupement.

Pourrait-on cependant envisager une différenciation plus importante entre les groupements via l’affirmation de leurs valeurs ?

À un moment ou un autre, les groupements doivent se positionner. Sur des valeurs, mais pas seulement. Ils doivent aussi mettre en exergue leurs services, leur valeur ajoutée en termes d’achats, de centrale d’achat. Force est de constater que les valeurs sont toutes plus ou moins communes, il s’agit d’aider le pharmacien à mieux travailler, à mieux répondre à la demande de ses patients. Il ne faut pas tomber dans le travers des enseignes qui parlent de valeurs, mais n’appliquent pas leurs promesses. Il faut que celles-ci soient suivies d’engagements.

* Union des groupements de pharmaciens d'officine.

Propos recueillis par M. B.

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3293