INNOROBO, le grand salon français de la robotique vient à peine de s’achever que sonne déjà l’heure des palmarès. Roulement de tambour (un peu mécanique, bien sûr). « And the winner is : le robot compagnon ! » Comprenez les solutions robotiques d’aide à la personne. Ils ont pour noms Jaco, Paro ou Riba 2. Leur mission ? Assister la personne dépendante, âgée ou handicapée dans les gestes du quotidien. Jaco par exemple, est un bras articulé de 5 kg en fibre de carbone capable de serrer fermement une bouteille pour servir un verre d’eau et, aussitôt après, d’attraper un œuf avec délicatesse. Doté de telles capacités, ce robot canadien, qui peut être fixé à un fauteuil roulant, est largement utilisé pour la réadaptation. Chez Panasonic, on va nicher des robots jusque dans votre salle de bains ! Le robot scanne votre tête, puis ses 24 doigts massent votre cuir chevelu, le shampouinent et le sèchent en moins de 3 minutes chrono.
Mais le rôle des robots d’aide à la personne ne tient pas seulement dans le jeu bien huilé de quelques rotules mues par des moteurs électriques commandés par des microprocesseurs. La robotique peut aussi faire dans le social. Ainsi en témoigne un drôle de bébé phoque baptisé Paro. Cette peluche thérapeutique, développée par le laboratoire japonais AIST, réagit presque comme un humain aux gestes et attentions. Paro n’attend qu’une chose, que vous la preniez dans vos bras. Truffée de capteurs électroniques elle promet réconfort et compagnie aux personnes notamment atteintes de maladies neurodégénératives, telle Alzheimer. Même vocation pour la peluche Babyloïd, qui reproduit carrément le comportement d’un vrai bébé. Il pleure, sourit et s’endort quand vous le bercez. Essayé dans une maison de retraite, Babyloïd a montré que sa simple « présence » suffisait à réduire le nombre des épisodes dépressifs chez les pensionnaires.
Problème, ces jolis joujoux high-tech coûtent entre 20 000 et 50 000 euros… Dans ce contexte, il n’est pas sûr que les organismes payeurs soient prêts à investir dans ces nouveaux auxiliaires de santé. Au-delà de cette difficulté, estiment les spécialistes, la robotisation de l’aide à la personne doit nécessairement s’accompagner d’une réflexion collective, afin que les robots n’induisent pas de nouvelles inégalités, que les relations sociales soient maintenues, voire améliorées, et que la dignité des personnes soit préservée.
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