« Un mauvais service rendu aux femmes ! » C’est ainsi que l’Académie nationale de pharmacie qualifie la loi autorisant les grandes surfaces à vendre des tests de grossesse. L’Académie considère que cette loi, récemment votée par le Parlement, repose sur des arguments « non seulement fallacieux, mais dangereux pour la santé publique, plus particulièrement pour les femmes très jeunes ou en situation précaire ». Elle dénonce en particulier la perte d’un interlocuteur, professionnel de santé et de terrain. En effet, « l’expérience actuelle des pharmaciens d’officine montre que l’information sur la notice et l’emballage peut ne pas suffire pour garantir la sécurité d’usage de ces tests, surtout quand il s’agit de très jeunes femmes en désarroi ou de femmes en situation précaire pour lesquelles une information personnalisée s’impose ». Rappelant qu’« un risque de test faussement négatif peut exister si ce test est pratiqué trop précocement, avec en conséquence, une découverte tardive de la grossesse et le recours à un avortement, beaucoup plus lourd psychologiquement et coûteux », l’Académie souligne que, « pour toutes les femmes, cet achat se fait dans une période d’incertitude qui appelle un conseil et une réponse aux questions et aux angoisses en cas de test positif. Une information banalisée sur l’emballage et la notice ne saurait remplacer un accompagnement personnalisé ».
L’Académie de pharmacie préconise donc le retour aux dispositions antérieures et le maintien de la vente exclusive des autotests de grossesse dans le circuit officinal. Enfonçant le clou, elle estime que les tests de grossesse sont parmi les dispositifs médicaux de diagnostic in vitro en libre accès, ceux pour lesquels le conseil du pharmacien est le plus précieux.
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