Une étude publiée dans le « Bulletin épidémiologique hebdomadaire » (BEH) montre que le risque de décès est bien plus important chez les diabétiques que dans la population générale, même si la situation s'est améliorée ces dernières années. L'étude a suivi près de 5 900 diabétiques de plus de 45 ans entre 2007 et 2012 (cohorte Entred 2007). Elle montre que les hommes diabétiques présentent une surmortalité de 34 % (contre 43 % dans la cohorte précédente menée entre 2002 et 2006) par rapport à la population générale. Chez les femmes, la surmortalité ne baisse que très peu : elle est 51 % en 2007-2012 contre 57 % en 2002-2006.
C’est surtout la mortalité cardiovasculaire des diabétiques qui est beaucoup plus élevée que la population générale : les hommes diabétiques ont 41 % de risque supplémentaire de décéder d’un accident cardiovasculaire que la population générale (contre 62 % dans la cohorte 2002-2006), et les femmes 74 % (contre 68 %). Une surmortalité significative a également été observée pour les cancers (+ 21 % pour les hommes et + 26 % pour les femmes), les maladies rénales, de l'appareil digestif, infectieuses et respiratoires.
Chez les femmes, l’absence de diminution de la mortalité cardiovasculaire est inquiétante. Cette dernière pourrait être liée en partie à l'augmentation de leur consommation de tabac (le pourcentage de fumeurs a augmenté chez les femmes alors qu’il a diminué chez les hommes). Ou encore au fait que des activités physiques plus fréquentes et plus intenses pour les femmes seraient nécessaires pour obtenir les mêmes bénéfices que les hommes. Il est également possible que les femmes soient traitées moins intensivement avec des médicaments à visée cardiovasculaire : en effet, on remarque une plus faible progression de l'utilisation des antihypertenseurs chez les femmes entre les deux périodes.
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