Même si Arnaud Montebourg n’a pas cité explicitement les pharmaciens parmi les professions réglementées qu’il souhaite réformer, le monde de l’officine est sur le qui-vive. Sur ce sujet, « une vigilance permanente s’impose », estime-t-on ainsi du côté de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) qui souhaite rencontrer le ministre de l’Économie pour lui présenter la profession. L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) affirme pour sa part que la non-mention des officinaux par le ministre « ne signifie pas pour autant qu’il renonce à une ouverture du monopole officinal et à des mesures concernant les médicaments et les pharmaciens ». Le syndicat réitère son appel à la mobilisation et demande aux confrères de se tenir prêt pour la rentrée de septembre en cas d’attaques contre le monopole. « On ne relancera pas la croissance en France en faisant consommer plus de médicaments ! » martèle l’USPO. L’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) dénonce quant à elle, les « dangers d’une communication démagogique d’Arnaud Montebourg ». L’organisation appelle également l’ensemble de la profession à se réunir pour défendre le monopole d’exercice et le maillage territorial. Lors d’un entretien avec le cabinet d’Arnaud Montebourg, l’UNPF a déjà pu expliquer que, dans la mesure où la mise sur le marché de chaque médicament est subordonnée à un rapport bénéfice/risque, il était nécessaire de conserver une dispensation effectuée par des pharmaciens et des équipes pharmaceutiques, experts du médicament. À la fin de la semaine dernière, la présidente de l’Ordre national des pharmaciens a, elle aussi, réagi aux discours du ministre de l’Économie. Dans un courrier adressé à l’ensemble des pharmaciens, Isabelle Adenot rappelle que « les fondements mêmes des monopoles, instaurés par le législateur, constituent des devoirs à la charge des professionnels. Les règles des professions réglementées ne sont évidemment pas là pour protéger les professionnels mais au contraire élaborées en faveur de l’usager et de l’intérêt général de la société ».
Tandis qu’Arnaud Montebourg a promis de travailler tout l’été à un projet de loi destiné à « mettre fin aux monopoles, à les corriger, les réformer », la profession est donc vigilante et prête à se mobiliser. Elle a plutôt intérêt car les grandes manœuvres commencent : Michel-Edouard Leclerc sera reçu mercredi par Arnaud Montebourg.
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