QUAND Hélène Moine parle de peinture, on a l’impression qu’elle cherche à s’insérer dans un flux qui l’emmène ailleurs. On s’imagine volontiers les peintres vouloir capter ce quelque chose de l’environnement ou de la société pour le traduire dans leur réalité. Hélène Moine, elle, ne cherche pas à fixer, même si elle avoue volontiers être séduite par l’idée de laisser une trace, mais plutôt à se laisser prendre parce qu’elle peint. « J’ai toujours été naturellement attirée par la peinture, confie-t-elle, aussi longtemps que je m’en souvienne. » Un intérêt d’enfant, puis une passion d’autodidacte qui la mène à peindre encore et encore, ce que la nature lui offre, paysages, fleurs, animaux… Tout ce qui lui permet de s’évader, de suivre un fil imaginaire par le biais de son pinceau. À l’exact opposé de son métier de pharmacienne, qui lui demande précision et concentration. Comme une sorte d’équilibre entre la rigueur de l’officine et la liberté de l’art.
Une région idéale.
Hélène Moine s’est installée avec sa famille dans le village de Terrasson-Lavilledieu, dans le Périgord. Originaire de l’Hérault, elle a tenu une pharmacie en Touraine avant de migrer en Dordogne, il y a 18 mois. Pour elle, une magnifique opportunité de peindre une nature belle et généreuse, « je me régale, lâche-t-elle, c’est une région idéale quand on recherche l’harmonie des couleurs ». Une nature très variée, plus changeante que d’ordinaire, dont les teintes et l’éclat s’affirment au fil des saisons. Elle ajuste alors ses pinceaux, ses tons et ses couleurs se font plus tendres ou plus vifs, ils « claquent » parfois, et elle se laisse aller à l’humeur du moment. Elle utilise l’acrylique ou l’huile, selon ce que le sujet du tableau lui suggère, sans critère précis ou a priori pour l’usage de l’une ou l’autre technique, selon le temps dont elle dispose. Et même si, de par son métier, le temps lui est compté, elle sait profiter de tous les instants pour peindre. Le soir, la nuit, les jours de congé… « On trouve toujours le temps quand on est passionné », sourit-elle.
Peindre reste un loisir pour la pharmacienne, mais sa peinture reflétant les couleurs de la nature, elle expose et vend ses tableaux relativement aisément. « Bien sûr, en arrivant ici, il a fallu se faire connaître », admet-elle. Mais pas de difficulté majeure. Elle a ainsi exposé au mois d’août dernier à la Vitrine du Périgord, à Terrasson. « Exposer est important si l’on veut développer une activité artistique et faire en sorte qu’elle puisse se vendre », explique-t-elle. Non que ses ventes soient régulières, mais le fait d’exposer est un moteur supplémentaire pour peindre. Ses clients n’ont pas de profil spécifique, des amateurs d’art, certes, mais aussi tout un chacun. Elle peint volontiers des petits formats pour les gens qui veulent « se faire plaisir », mais qui n’ont pas forcément beaucoup de budget. Exposer demande du travail, mais, non seulement cela permet au peintre de vendre ses tableaux, c’est « aussi le plaisir de partager cette passion avec d’autres ».
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