AU CHIFFRE D’AFFAIRES global de la GMS en berne, les corners para - soit 90 % du marché de la parapharmacie (hors officines) - opposent une forme resplendissante. Selon l’institut IRI, leader mondial des études de marché, la hausse des ventes en cumul mobile fin octobre a atteint 7,4 % en valeur et presque autant en unités. Ces chiffres confirment la tendance globale car, comme le souligne Emily Mayer, responsable du secteur hygiène beauté chez IRI, « sur ces 7,4 points gagnés, 3,4 points sont imputables à la demande intrinsèque au point de vente, et 3,9 points à l’effet parc ». Le marché para en GMS, qui pèse près de 620 millions d’euros, ne cesse en effet d’étendre son périmètre : avec quarante ouvertures cette année, il est désormais couvert par 620 corners para, dont 200 implantés au sein de grandes surfaces Leclerc.
Cette bonne santé profite à tous les segments, hormis le solaire. À fin octobre, la croissance réalisée sur les douze derniers mois par les produits capillaires, se chiffrait à 5,4 %, celle des produits bébé et beauté respectivement à 6,4 % et 6,8 % (ventes en valeur). Mieux encore, le segment hygiène performe à plus 7,2 %. Le palmarès est toutefois détenu par la catégorie des produits dits para (compléments alimentaires, produits de régime, hygiène sexuelle, adhésifs et bandages…), qui affichent une croissance de 11,3 %.
L’officine, acteur à la pointe.
Ces analyses sont confortées par les panels de Kantarworld. Spécialisé dans la veille des marchés, ce cabinet relève des dépenses annuelles en hygiène beauté de 168 euros par personne, morcelé en quatorze achats. Si la consommation globale des Français reste jugulée à + 0,5 %, le segment hygiène, particulièrement ses produits de gels de douche et de déodorant, échappe donc à cette morosité. Kantarworld explique également le succès des corners para, par la désaffectation du consommateur pour le circuit sélectif des parfumeries : « Depuis 2011, 1,6 million de clients ont quitté les enseignes sélectives et aujourd’hui seulement un Français sur quatre les fréquente. » Dans 45 % des cas, il s’agit exclusivement d’achats de parfums. Kantarworld ajoute que l’officine constitue désormais l’un des principaux concurrents des parfumeries. « Représentant 15 % des ventes en hygiène beauté et bien plus sur les produits de soin, elle s’impose un peu plus chaque année comme un intervenant de poids », analyse-t-il.
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