Je t’écoute, tu m’écoutes

J’imagine la conversation au téléphone, lundi soir, entre François Hollande et Barack Obama. Hollande : « Tu fais très fort. Tu surveilles mes courriels et je ne peux appeler personne sans que quelqu’un, chez toi, enregistre la discussion ». Obama : « D’abord, tu en fais autant. Est-ce que je te reproche de m’écouter quand j’appelle Angela (Merkel) ? Nous avons pourtant le droit de garder le secret de notre vie privée ». Hollande : « Mais, bon sang, qu’est-ce qu’il y a d’intéressant dans ce que tu entends ? ». Obama : « Pas grand-chose. Mais j’adore les messages de Valérie. J’aime beaucoup aussi les échanges téléphoniques entre tes amis socialistes. Tu ne peux pas savoir le mal qu’ils disent de toi ». Hollande : « Bon, je veux éviter d’en faire un drame, mais pour les Français, je vais dire que je suis très fâché ». Obama : « Merci, tu es vraiment gentil. Ce que je crains, c’est que cette conversation soit enregistrée et qu’Edward Snowden l’utilise contre nous ».