Non, je ne vous parlerai pas de la fin du monde prévue pour demain et qui glace le sang des crédules ; ni du refuge de Bugarach, faux espoir allumé au cœur d’une fausse angoisse. Je ne vous en parle pas parce que c’est le comble de l’arriération dans un monde qui, plus que jamais, a besoin de toute sa raison. Ce que je peux vous proposer, dans cet océan de bêtise, c’est ce que révèle l’affaire la plus sotte de l’histoire. On joue à se faire peur jusqu’au sommet du masochisme. Et quand on s’est bien terrifié soi-même, on réinvente l’espoir. Si un bateau coule, une île apparaît à portée de quelques brasses ; si une incendie menace de nous carboniser, une fenêtre s’ouvre par où nous échappons au brasier ; si se produit un carambolage, nous espérons nous en sortir sans dommage. En réalité, nous sommes d’incurables optimistes. Nous ne croyons même pas à notre finitude, qui est pourtant notre seule certitude. Nous avons toujours un antidote, comme Bugarach. Nous inventons à la fois le fléau et le remède.
HUMEUR
Je ne vous en parle pas
Publié le 20/12/2012
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› RICHARD LISCIA
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2970
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