IRM : des délais d’attente records

En moyenne, un patient muni d’une prescription urgente d’IRM pour suspicion de métastases devra attendre 37,7 jours en France avant d’obtenir un rendez-vous, selon la dernière étude Cemka-Eval pour l’association Imagerie Santé Avenir (ordonnance pour IRM lombaire à réaliser en urgence, trois mois après une opération d’un cancer du colon). Ce délai ne cesse de s’allonger : « en 2013, il fallait 30,5 jours pour obtenir ce même rendez-vous », indique le rapport. Et l’on s’éloigne de plus en plus des délais « acceptables », fixés à 20 jours par le plan cancer 2014-2019. De plus, les disparités régionales sont fortes : le délai explose à 60 jours en Basse Normandie, et atteint les 50 jours en Alsace, Lorraine et Bretagne. Seulement deux régions sont en dessous d’un mois d’attente : le Nord Pas-de-Calais (26,3 jours) et le Languedoc-Roussillon (25,8 jours). Interrogés sur les raisons de ces attentes interminables, les secrétariats médicaux invoquent la demande grandissante, voire la saturation. Le rapport de l’association Imagerie Santé Avenir fait également le point sur le taux d’équipement en France. Le parc d’IRM au 1er janvier 2014 s’établit à 684 appareils dont 38 installés au cours de l’année 2013, soit une moyenne de 10,7 IRM par million d’habitants. Ce qui est en adéquation avec le plan cancer 2009-2013 (objectif 10 IRM par million d’habitants), mais avec, encore une fois, de fortes disparités nationales et des variations allant du simple au double selon les régions. Quatre régions se caractérisent par des taux d’équipement régionaux très faibles (inférieurs à 7,5 IRM par million d’habitants) : la Bourgogne, la Basse-Normandie, les Pays de la Loire et la Corse.