HUMEUR

Fils à papa

Publié le 15/10/2009
Article réservé aux abonnés

Hurler avec les loups, c’est facile mais c’est nul intellectuellement. Dois-je pour autant prendre la défense, si j’ose dire, de Jean Sarkozy ? Il vient de démontrer que, dans son ascension politique, son éventuel talent ne suffit pas et qu’il a besoin, de temps en temps, d’un coup de piston. Il est assurément le fils de son papa, lequel est, pour le moment, président de la République. Toutefois, les grands vertueux qui le chargent avec une délectation où la haine le dispute au sadisme (Internet est souvent un égout nauséabond), sont-ils eux-mêmes à l’abri du népotisme ? Nous vivons dans un pays où, c’est bien connu, le piston est roi et détermine les destinées. Qui n’a jamais demandé à un parent influent, à un fonctionnaire de ses amis, à un homme fortuné, un coup de pouce pour accélérer sa carrière ou celle d’un enfant ? On ne souhaite accuser personne, mais quelques-uns de ceux dont l’indignation est stridente n’ont pas hésité à mêler carrière politique et intérêts familiaux.

› RICHARD LISCIA

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2694