La polémique lancée autour des ouvertures abusives de DP a suscité de nombreuses réactions sur notre site lequotidiendupharmacien.fr. « C’est une honte indescriptible de jeter le discrédit sur ce système qui n’a rien d’un flicage et qui est une sécurisation de la délivrance ! » s’exclame un internaute, littéralement choqué par la mise en cause de l’outil professionnel. « C’est facile de dire que l’on n’a rien demandé au patient ; combien d’entre eux se souviennent de la question posée il y a 3 ans ? » interroge Édouard. La bloggeuse à l’origine de l’affaire « n’est pas de bonne foi », estime Gérard, pour qui la déontologie rendrait presque superflue l’obligation du consentement : « quand un patient s’adresse à un professionnel de santé, on peut considérer qu’un contrat tacite s’établit et que le professionnel doit pouvoir accéder à toutes les données médicales du patient. »
Quant aux raisons qui poussent certains officinaux à zapper le « consentement exprès », les internautes sont partagés : « vous pensez qu’on a du temps à perdre pour expliquer l’utilité du DP aux patients ? » demande Patrick. « Excusez-moi, je n’ai plus de salive une fois les problèmes de droits Sécu/mutuelle expliqués au patient. Et d’ailleurs, je n’ai plus de temps à offrir après mes 60 heures hebdomadaires. Je fatigue et j’ai une famille », déclare un autre. Autre raison invoquée par les internautes, le rôle joué par l’informatique : « Comme les logiciels ont des fenêtres qui s’ouvrent toutes seules à la carte Vitale, il est possible de créer des DP sans faire exprès en validant la mauvaise option », écrit l’un d’entre eux. « C’est vrai que parfois, le clavier rame, donc il ne prend pas en compte la flèche du bas », confirme Guillaume. Au-delà de ces justifications, l’affaire des DP sans consentement appelle un commentaire largement dupliqué : le DP devrait être obligatoire. « Ça devrait être totalement automatique à l’insertion de la carte Vitale dans le lecteur », propose ainsi François-Pierre.
Un témoignage enfin, celui de Didier, pourrait sonner le glas du consentement préalable : « Suite à la proposition de création d’un DP pour une patiente qui m’affirmait sincèrement qu’elle ne venait que chez moi, j’ai essuyé un refus. La semaine suivante, contrainte en soirée de consulter en urgence, elle recevait un macrolide alors qu’elle prenait de la simvastatine ! Et arriva ce qui devait arriver : une hospitalisation. Morale de l’histoire : le patient est-il mieux placé que nous pour décider ? »
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