Les excès du système Chinois

Dopage scolaire

Publié le 14/06/2012
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Injections de glucose et pilules contraceptives pour augmenter ses chances

Injections de glucose et pilules contraceptives pour augmenter ses chances
Crédit photo : AFP

EN CETTE PÉRIODE d’examens, quand nos étudiants ou nos futurs bacheliers se dopent au café, à la vitamine C, voire, pour les plus audacieux, au Guronsan, leurs homologues chinois choisissent des méthodes plus radicales (et contestables) pour augmenter leurs chances de réussir leurs examens. Il faut dire que l’enjeu est de taille : plus de neuf millions de jeunes Chinois viennent ainsi de débuter des épreuves hypersélectives pour décrocher le « gaokao », précieux sésame pour des études supérieures en Chine. La concurrence fait rage puisque, en 2012, près d’un million et demi de candidats resteront aux portes de l’université. Dans ce contexte, les lycéens n’hésitent pas à recourir à des méthodes inédites et extrêmes. Certains s’infligent des injections intraveineuses de glucose pour plancher dans les meilleures conditions physiologiques. Quant aux jeunes filles elles s’administrent - avec la complicité de quelques médecins et pharmaciens peu scrupuleux - une cure d’hormones ou des pilules contraceptives afin de retarder leur cycle menstruel. Une méthode d’ailleurs souvent utilisée par les sportives de compétition pour être « au top » de leurs performances. Et dans les familles les plus motivées (et les plus fortunées !) les parents assurent même à leur cher poulain les services d’une « gaokao baomu » (nounou d’examen diplômée) missionnée pour dorloter les étudiants dans des maisons louées à proximité de l’un des 7 300 centres d’examen que compte le pays. Dans ces conditions, mieux vaut peut-être choisir une nounou ni trop jeune ni trop belle pour ne pas détourner les candidats de leur objectif scolaire…

› D.D.

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2930