La FSPF ne dit pas « non » à la délivrance unitaire envisagée par le gouvernement qu’elle qualifie de mesure de santé publique. Elle prend l’engagement que les pharmaciens « accompagneront la lutte contre l’antibiorésistance dans le cadre de l’expérimentation proposée par la ministre de la Santé de déconditionnement et de dispensation du nombre d’unités de prise nécessaire à un traitement par antibiotiques critiques ». Toutefois, le syndicat conditionne son engagement à la mise en œuvre d’une méthodologie stricte et d’une rémunération spécifique.
Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) se montre, lui, plus réservé. « Peut-on réellement se passer de toutes les informations obligatoires sur les boîtes comme les risques de somnolence, les contre-indications, les conditions de conservation ? », interroge-t-il. « Revenir à l’époque de la vente en vrac en perdant la traçabilité de ces informations, je ne suis pas sûr que cela soit un progrès », ajoute le président de l’USPO. En fait, à ses yeux, tout cela ne semble pas rationnel au vu des règles de sécurité, de stockage et d’information.
La présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, Isabelle Adenot, estime pour sa part que les officinaux n’auront aucune difficulté à réaliser cette dispensation et rappelle qu’ils le font déjà pour les médicaments stupéfiants. Toutefois, elle ne croit pas réellement que cette mesure puisse endiguer le gaspillage. Dans certains pays où la dispensation unitaire existe déjà (Canada, Colombie-Britannique), la présidente de l’Ordre a pu constater que la quantité de médicaments non utilisés collectés était également importante. Ce qui lui fait dire que la principale source de gaspillage est la non-observance des traitements.
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