Contrat local de Santé

Des pharmaciens au cœur du dispositif à Rouen

Publié le 10/02/2014
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La ville de Rouen a signé le 30 janvier son contrat local de Santé. Ce « CLS » décline une série de démarches spécifiques reposant sur de multiples éléments diagnostiqués par les spécialistes de l’agence régionale de santé de Haute Normandie.

L’OBJECTIF affiché pour les trois prochaines années dans le cadre du contrat local de Santé est de « réduire les inégalités sociales et territoriales de santé ». Il s’agira de faciliter l’accès aux droits, aux soins et à la prévention pour les personnes les plus vulnérables. Également de coordonner les acteurs de santé et d’améliorer la continuité de la prise en charge. Enfin de développer les actions de prévention et d’éducation pour la santé.

Diminuer les inégalités.

« Je vais vous donner un chiffre : 110 688. Il s’agit du nombre de personnes qui vont bénéficier du contrat local de santé de Rouen que nous signons aujourd’hui. » Amaury de Saint Quentin, le président de l’agence régionale de santé de Haute Normandie, explique que la signature de ce contrat est l’aboutissement d’un long travail collectif ayant pour objectif, après l’établissement d’un état des lieux, de mettre en place des actions stratégiques pour améliorer la situation. « Il s’agit de lutter contre les inégalités de santé en lançant des actions spécifiques auprès des populations les plus vulnérables dans une cité dont 20 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, tant en centre-ville que dans les quartiers excentrés », poursuit le responsable de l’ARS. Le contrat local de Santé, signé avec le maire de Rouen, Yvon Robert, en présence de Carine Wolf, la présidente régionale de l’Ordre des pharmaciens et de l’ensemble des responsables de la santé publique de Rouen, définit une démarche de politique de santé spécifique à la ville et à ses quartiers, avec des pharmaciens au centre du dispositif.

S’adapter aux situations hétérogènes.

L’association « pharm’ HDR » qui regroupe cinq officines des quartiers populaires des Hauts de Rouen a ainsi été citée en exemple par Amaury de Saint Quentin. Cette entente entre pharmaciens s’est créée depuis plusieurs années pour répondre à des situations sanitaires particulières. « Il s’agissait de mettre en place une politique de santé publique adaptée aux quartiers, dit Cyrille Grenot, le pharmacien porte-parole de l’association. Nous mettons en place des opérations adaptées au secteur, en mettant notre proximité au service d’opérateurs plus généraux : la gale avec l’Atelier Santé Ville, le diagnostic précoce du Sida avec l’association AIDES, une opération poux avec des écoles voisines, ou la collecte de médicaments non utilisés avec l’Ordre par exemple… »

CLAUDE SOKOLSKI

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3067