Nous avons appris avec une immense tristesse le décès de Marie-Claude Tesson-Millet, fondatrice, avec son mari Philippe Tesson, du « Quotidien du médecin » et du « Quotidien du pharmacien ». « La France perd une importante figure de la presse médicale », a tenu à lui rendre hommage la ministre de la Santé, Marisol Touraine. « Sa première ambition, en lançant le Quotidien du Médecin et le Quotidien du Pharmacien, fut de s’adresser au plus grand nombre de professionnels, à toutes celles et ceux qui exercent dans le champ de la santé, déclare-t-elle dans un communiqué. En assurant leur présidence entre 1985 et 1999, Marie-Claude Tesson a été l’un des grands témoins des transformations qu’ont connues notre société et notre système de soins. Aujourd’hui, le nombre impressionnant de lecteurs fidèles et d’abonnés que ces publications recensent sont sans doute le plus bel hommage qui puisse lui être rendu. »
Richard Liscia, qui fut pendant des années l’un de ses plus proches collaborateurs à la tête du Quotidien du médecin et du Quotidien du pharmacien, et dont nos lecteurs continuent d’apprécier les chroniques, dresse ici un portrait de cette femme exceptionnelle.
J.G.
L’annonce de la mort brutale de Marie-Claude Tesson-Millet, fondatrice, avec son mari Philippe Tesson, du « Quotidien du médecin » et du « Quotidien du pharmacien », a été pour nous tous, ses anciens collaborateurs, un choc indescriptible. Rien ne laissait présager sa disparition, d’autant qu’elle était très active dans sa fondation humanitaire. Sur ses qualités de médecin, de chef d’entreprise, de journaliste, d’écrivain, de mère de famille, d’épouse attentionnée, de femme moderne, d’humaniste, il y a une inépuisable biographie à écrire. Mais le chagrin que nous ressentons tous nous renvoie à l’affection, à l’amour qu’elle inspirait. C’était une femme exceptionnelle avec qui n’importe lequel d’entre nous pouvait établir une relation individuelle. Son perfectionnisme dépassait celui de ses journalistes les plus chevronnés, et nous lui pardonnions toujours ses exigences parce qu’elle les formulait au nom de la confiance qu’elle nous accordait. Pour ma part, je ne me souviens que du bonheur de travailler avec elle. Elle voulait le meilleur de nous-mêmes pour ses journaux tout en déléguant son autorité sans réserves. Notre patriotisme d’entreprise complétait, en quelque sorte, la foi que nous avions en elle. Nous prétendions tout donner au « Quotidien », mais nous accomplissions un peu de ce travail pour elle, oui, pour lui plaire. Jamais femme aussi simple, aussi sévère avec elle-même, aussi dépourvue de vanité n’aura autant rayonné sur ses journaux et ses équipes. Elle avait un charisme, un magnétisme, une persévérance inoubliables. Tous ceux qui ont travaillé un peu ou longtemps pour le « Quotidien du médecin » ou pour le « Quotidien du pharmacien » font partie d’une sorte de clan, les copains de Marie-Claude. Elle a reconstitué dans sa vie professionnelle une famille semblable à celle qu’elle a fondée avec son mari. Quand on pense à tout ce qui peut opposer aujourd’hui un chef d’entreprise à ses salariés, chez les Tesson, c’était le paradis. Mère de trois enfants qui, chacun dans sa partie, est un modèle, épouse d’un patron de presse qui, lui-même, a formé plusieurs générations de journalistes, elle laisse un vide immense, un trou dans chacun de nos cœurs. Pour moi, qui l’ai accompagnée pendant de nombreuses années, elle était avant tout un exemple de dignité, de noblesse, une femme d’un charme indescriptible qui, de son merveilleux sourire, effaçait mes désarrois. Le chagrin de sa famille est donc aussi le nôtre et nous partageons son deuil.
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